SAINT-FRONT


Dans son livre “Fontaines Sacrées du Périgord” Bernadette DARCHEN, relate l’une des biographies de Saint-Front.
“Saint-Front naquit au Moyen-Orient de parents israélites, au temps du Christ. Fut baptisé par Saint-pierre et devint un des soixante douze disciples qui avaient reçu le don de prédiction et le pouvoir d’accomplir des miracles. Saint-Front resta très attaché à Saint-Pierre, il le suivit à Antioche puis à Rome où il fit des miracles. De là il partit pour évangéliser la Gaule en compagnie de Saint-Georges du Velay. En chemin il ressuscita Saint-Georges qui venait de mourir, ce qui provoqua la conversion de bon nombre de païens.
Quatre de ces nouveaux chrétiens s’attachent alors à lui pour continuer la route : Aignan, Frontaine, Séverin et Sévérien. Alors Saint-Front traverse l’Auvergne, le Limousin et se fixe à Vésone (au Puits Saint-Front). Il guérit, convertit en abondance. Il se rend au temple de Mars avec ses nouveaux convertis, abat les idoles et fait construire une église dédiée au premier martyr : Saint-Etienne. Ce sera l’église de la cité. Ensuite, il pénètre dans le temple de Vénus, il réduit l’idole en poudre en prononçant le nom de Jésus Christ. De l’idole sort un dragon qui tue des hommes et en blesse d’autres. Il les ressuscite, chasse le dragon et maudit le temple dont un pan s’écroule. Ce temple, c’est la tour de Vésone, et la brèche est toujours visible.

Les Romains excédés de ces conversions exilent Saint-Front à Brantôme. Là il détruit le culte de Mercure dans une grotte. Ensuite il se rend à Angoulême, Saintes, Bordeaux, puis vers le Nord (vers Soisson). De là on le retrouve en Lorraine (Metz). Ensuite il redescend vers le Velay visiter son ami Saint-Georges.Ensemble ils poussent une pointe à Tarascon saluer Sainte-Marthe puis remontent sur Toulouse où séjourne Saint-Saturnin, un autre des soixante douze disciples de Jésus. Avant de revenir en Limousin, crochet par l’Espagne.
Enfin de retour en Périgord, la situation a changé. Squirius, le gouverneur romain qui l’avait chassé, vient à sa rencontre et se convertit. Saint-Front peut alors reprendre son apostolat en Périgord même, chasser le dragon de Lalinde, détruire les idoles de La Rigale au bord de la Drome etc…, et continuer à convertir les foules. Au cours d’un office, il est miraculeusement transporté au chevet de Sainte-Marthe qui vient de mourir à Tarascon. Puis, averti par le Seigneur de sa propre mort, il désigne Aignan pour successeur et s’endort en l’an 43. Saint-Georges évêque de Velay, miraculeusement averti, vient à ses funérailles. (Une vie bien remplie ! En réalité, Saint-Front aurait vécu historiquement au IVème siècle).”

Nous remercions Mme Eglé de Bord Présidente de l’Association “Les Amis du Vieux Corgnac” pour cet extrait du livre de Bernadette DARCHEN qu’elle nous a aimablement fait parvenir.