VENUS de QUINIPILY


Cette statue fut retrouvée sur l’ancien camp romain «  Couarde », que seul le nom d’une écluse du Blavet évoque encore. C’est précisément du nom de ce lieu que proviennent les différents noms usuels donnés à la Vénus dans cette région : «  Croac’h er Goard », la sorcière de la lâcheté ou encore « Ar gwereg houarn » la dame de fer. Jusqu’au 17ème siècle, la Vénus et l’auge étaient sur la colline de Castennec en Bieuzy les Eaux, où s’élevait la cité gauloise de SULIM.

Cette statue était l’objet d’un culte païen de la part des paysans, vraisemblablement celui de la fécondité, ce qui finit par inquiéter l’évêque de VANNES Charles de ROSMADEC. A la demande de ce prélat, le Seigneur de QUINIPILY, Claude de LANNION, la fit jeter dans le lit du BLAVET en 1661. Trois années plus tard, la population l’ayant sortie de la rivière, les rites de vénération furent repris. En 1670, l’évêque alla jusqu’à menacer d’excommunication. Les ouvriers chargés de réduire la Vénus en morceaux, ne détruisirent qu’un bras et un sein et la jetèrent à nouveau dans le BLAVET.

Après la mort de Claude de LANNION en 1695, son fils Pierre, alors gouverneur de VANNES, décide de récupérer la statue, la fait restaurer et transporter dans l’enceinte de son château de QUINIPILY. Il l’installe sur un piédestal surmontant une fontaine, là où elle se trouve encore aujourd’hui. Depuis lors la femme de fer et ses inscriptions mystérieuses veillent sur QUINIPILY. La Vénus garde sons secret, qui est-elle, une ISIS adorée par les légions romaines de la garnison de SULIM, une Cybèle ou une déesse gauloise ?