La Fontaine aux Noeuds
La Fontaine aux Noeuds
Photos prises en mai 2012

 

La Fontaine aux Nœuds de Beaulieu-en-Argonne

 

Au 6ème siècle les campagnes où s’étaient fixés des « barbares » venant de l’est étaient encore païennes, des missionnaires vinrent d’Irlande pour les christianiser, parmi eux, Chrodingus ou Rodingus, né à la fin du 6ème siècle. Il fut d’abord moine de l’abbaye de Tholey (en Sarre), cherchant la solitude il vint avec deux compagnons en forêt d’Argonne (qui deviendra Beaulieu) et qu’il croyait déserte. Mais le seigneur des lieux Austrésius l’en fit chasser par ses hommes d’armes, après l’avoir fait copieusement fouetter. Il partit pour Rome où sa mission lui fut confirmée. De retour en Argonne la famille d’Austrésius étant tombée malade, le seigneur fit appel à Saint-Rouin, ce dernier leur fit boire l’eau de la source et ainsi les guérit. Austrésius reconnaissant lui fit don de terres pour ériger un monastère sur le promontoire de Beaulieu. Vers la fin de sa vie, cherchant à nouveau la solitude, Saint-Rouin se retira dans un vallon de la forêt près de la source miraculeuse et y demeura jusqu’à sa mort. Un pèlerinage s’y établi et l’eau de la source fit des miracles, plusieurs chapelles se succédèrent à proximité de celle-ci. A la Révolution l’ermitage propriété de l’abbé de Beaulieu fut vendu comme bien national.

A partir de 1848 l’abbé Aubry, curé de Futeau, fut à l’origine de la renaissance du pèlerinage. Il racheta l’ermitage et consolida la chapelle, cette dernière devenue vétuste s’effondra en 1946. L’abbé Hannequin, curé des Islettes en 1950 entreprit l’édification d’une nouvelle chapelle. Il fit appel au Père Rayssiguier dominicain et collaborateur de Martisse à la chapelle de Vence. S’inspirant des théories de Le Corbusier, il conçut un édifice d’une grande rigueur, en tenant compte des contraintes de l’environnement boisé.  Les vitraux originaux qui l’éclairent sont l’œuvre d’une jeune japonaise Kimié Bando.  Après la mort du Père Rayssiguier, son œuvre fut achevée par l’artiste Pierre Szekely à qui l’on doit les portes et l’aménagement intérieur où le jeu savant des lignes convergentes ramènent l’attention vers l’autel et la croix .

 

Les jours de pèlerinage, la messe est célébrée en plein air dans la Cathédrale de verdure dominée par un retable de l’Assomption du XVIIIème siècle, seul vestige de l’Abbaye de Beaulieu.

 

Tous les 17 septembre, une célébration se déroule à l’ermitage en mémoire du saint, pour commémorer la date de sa mort en 680.

Au 13ème siècle on affirmait que les malades accouraient de toute parts, pour boire l’eau de la fontaine de l’ermitage Saint-Rouin principalement pour guérir la fièvre. Ils puisaient à la fontaine voisine cette eau miraculeuse qui leur rendait la santé. La source est signalée aujourd’hui par une grande croix de fer, pas d’architecture mais seulement un bassin rectangulaire dans lequel s’écoule la source provenant d’un tuyau inclus dans un muret de pierre.

 

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