La Fontaine-ar-Bis ou Fontaine-du-Doigt
La Fontaine-ar-Bis ou Fontaine-du-Doigt
Photos prises en juin 2007

 

 

La Feunten-ar-Bis  ou Fontaine du Doigt  de Saint-Jean-du-Doigt

 

La commune qui s’appelait jadis “Traoun Mériadec”, car elle était consacrée à Mériadec, doit son nom inhabituel de Saint-Jean-du-Doigt, à la célébrité d’une phalange du doigt de Saint Jean-Baptiste, relique gardée dans un étui, et incluse dans un bras d’argent, conservé au sein de l’église et contenant également des restes de St-Mériadec et de St-Maudez.

La fontaine monumentale est installée dans l’enclos paroissial. Plusieurs édifices ont été réalisés. Celui que nous pouvons admirer aujourd’hui date de 1691, il est l’œuvre de J. LESPAIGNOL, Maître sculpteur à Morlaix. Elle se présente telle qu’elle était il y a trois siècles. Au milieu d’un large bassin circulaire en granit, s’élève un pilier qui supporte trois vasques superposées d’où l’eau coule par la bouche d’angelots. Au sommet, Dieu le père bénit son fils, que Saint-Jean baptise dans une vasque inférieure.

On dit qu’un jeune soldat normand qui portait sur lui la relique du doigt de Saint-Jean se lava à la fontaine avant d’aller à la messe; l’eau se mit à bouillir, comme si elle avait été chauffée par le feu : c’était la force du doigt du Saint. Depuis, l’eau est toujours habitée par cette force. L’eau miraculeuse de cette fontaine est célèbre dans toute la région pour son pouvoir de guérison des maladies des yeux. Les pèlerins boivent son eau sacrée et se lavent les yeux à la fontaine. S’ils ne sont pas guéris immédiatement, ils reviennent l’année suivante, aspergent d’eau le nez du Saint en signe de réprobation et accomplissent à nouveau ces deux rituels.

Dans son ouvrage publié en 1837, de Cleuziou spécialiste des traditions françaises, décrit comment, le jour du Pardon, les pèlerins se rassemblent au cimetière en signe de fraternité avec les morts. Ils se passent des clochettes les uns après les autres et se rendent tous à la fontaine pour en boire l’eau. Puis suit une grande procession, et un feu est allumé. Enfin on dispose des fauteuils pour les morts tout autour de celui-ci. Les morts peuvent ainsi réchauffer leurs membres glacés auprès du feu qui éclaire leur chemin lorsqu’ils retournent dans leurs tombes. Il existe à Saint-Jean-du-Doigt un autre rituel : les jeunes filles doivent faire trois fois le tour du feu en dansant, et ce autour de neuf feux différents pour assurer leur mariage dans l’année.

Voir la légende de la Relique du doigt de St-Jean-Baptiste.

Certains éléments sont extraits du livre:  Fontaines Sacrées de Bretagne  de Daniel Spoerri.

 

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