Photos prises en mai 2014

 

 

 

La Fontaine aux Trois Dragons de Saint-Florentin

 

Il existait à l’époque Gallo-Romaine un poste appelé Castrodunum. Une bourgade se forma autour du Temple de Flore (Templum florae) qui devint ensuite Castrum florentinum. Le nom de Château-Florentin est vraisemblablement lié à la construction par Gondebaud d’une position forte juchée sur son étroite colline au carrefour des voies Sens-Alisé et Auxerre-Troyes. La ville fortifiée était très convoitée car située à la limite de plusieurs provinces, elle connut de nombreux combats sous ses murs. Vers le XIIème siècle la commune prit son nom actuel de Saint-Florentin. Dominant la ville sur un mamelon central, s’élève l’église Saint-Florentin aux imposantes dimensions.

Dans le centre de la cité sur un espace jouxtant la Grande Rue, se dresse la Fontaine aux Trois Dragons. Elle a été érigée en 1979 avec les trois dragons de bronze provenant de la fontaine d’origine détruite en 1859. Cet édifice d’inspiration gothique et Renaissance présente une architecture remarquable par la finesse de ses sculptures. Une croix la surmonte, sur l’une de ses faces le Christ crucifié, sur l’autre la Vierge tenant l’enfant Jésus. Dans les niches sont disposées les statues représentant : Sainte-Béate, Saint-Florentin, Sainte-Barbe, Saint-Martin, Eve et Adam. Les quatre Saints sont vénérés dans la Région. La fontaine ne coule plus depuis deux ans, car branchée sur l’adduction d’eau elle présentait des problèmes de consommation excessive. La municipalité devait y remédier en installant un circuit d’eau fermé mais ceci n’a pas encore été réalisé, ce que regrettent vivement les riverains et leurs visiteurs.

Saint-Florentin et son ami Hilaire étaient des soldats vivant au IIIème siècle. Comme ils refusaient d’offrir l’encens à l’empereur Aurélien et de sacrifier aux divinités, ils eurent la langue coupée et furent décapités. Sainte-Béate était la sœur de Saint-Sanctien ils accompagnaient la noble Colombe, et avaient fui l’Espagne où les chrétiens étaient persécutés. Réfugiés vers Sens ils furent comme Saint-Florentin et Saint Hilaire martyrisés en Bourgogne.