La Fontaine Ballainvillers
La Fontaine Ballainvillers
Photos prises en mai 2015

 

 

La Fontaine Ballainvilliers de Riom

 

Sur le parvis de la Basilique Saint-Amable (Place de la Libération) coule une fontaine, elle doit son nom à Bernard de Ballainvilliers. Originaire de Picardie, il cumula les titres (baron de Maurepas, Comte de Cléry) il fut intendant d’Auvergne entre 1758 et 1767. A Riom il entreprit plusieurs travaux d’urbanisme, la fontaine Ballainvilliers fait partie de ceux-ci. Ce monument réalisé en lave de Vovic en 1764 est l’oeuvre de l’architecte Legay et du fontainier Chaper. La vasque à la forme d’un trèfle quadrilobé est entourée de douze bornes ouvragées et tronconiques. Le corps central se présente comme un massif carré orné sur chaque face de pilastres ioniques entourant un cadre enrichi d’une inscription latine ou française faisant référence à l’eau. L’attique couronnant la partie centrale est lui aussi agrémenté de poèmes sur deux de ses faces, les deux autres sont parées des armes de la ville de Riom. Un vase orné de fleurs couronne l’ensemble. L’eau est distribuée par quatre mascarons figurant des têtes symbolisant chacune, par les éléments disposés dans la chevelure, trois saisons, l’hiver quant à lui est représenté par un vieillard à la mine renfrognée.

La Basilique en arrière plan de la fontaine avec sa nef et son coeur du XIIème siècle est l’un des premiers exemples du gothique septentrional en Auvergne. Elle a remplacée l’église dédiée à Saint-Amable à laquelle l’évêque de Clermont avait adjoint une abbaye où résidaient des moines réguliers de saint-Augustin

Les peintures du coeur réalisées en 1883, sont l’oeuvre du clermontois Jean Lamy. A l’entrée du coeur sont représentés les symboles des (évangélistes : le lion (Marc) un ange (Mathieu)….. Sur les baies de la galerie aveugle sont figurés des prophètes de l’ancien testament. Les vitraux (1846-1848) ont été réalisés par E.Thévenot peintre-verrier clermontois, on peut y voir Saint-Amable, Saint-Bénigame…..Par la suite l’édifice religieux connaît des remaniements. Au XVIIIème siècle, ajouts de chapelles latérales et suppression du cloître pour le percement de la rue Saint-Amable.

 

Dans l’une des chapelles axiales une statue de Saint-Amable qui vécu au Vème siècle et fit construire une église et un baptistère autour desquels se forma un petit bourg (Riom). Toute sa vie il fit des miracles, à sa voix s’enfuyaient le démon, le serpent et le feu.

A sa mort il est enterré dans l’église qu’il avait fait bâtir. Des miracles se produisent ce qui attire les pèlerins, l’édifice dut s’agrandir pour les accueillir. A proximité de la statue est posée la chasse contenant les reliques du Saint. En forme d’église, elle est en noyer recouverte d’argent et de vermeil et surmontée d’une statue représentant Saint-Amable.

 

Le dimanche qui suit le 11 juin, elle est portée en procession dans les rues de la ville, de même que la roue des fleurs, mémorial d’une ancienne roue de cire, offerte chaque année à Notre-Dame de Marsat.

 

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