La Fontaine de la Trinité
La Fontaine de la Trinité
Photos prises en juin 2005

 

 

La Fontaine de la Trinité de Cléguérec

 

Près du village de Poulmain est érigée une chapelle du XV-XVIème siècle remaniée au XVIIIème siècle, période à laquelle le clocheton lui a été ajouté. Cet édifice religieux placé sous la protection de la Trinité est accompagné d’une fontaine. Il s’agit d’un impressionnant édifice de style gothique flamboyant datant du XVIème siècle, ayant bénéficié d’une restauration en 1728. Une grande coquille est nettement visible sur le fronton et  de chaque côté. Selon certains, il s’agirait d’un point de départ du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, pour d’autres ce serait le fruit d’une donation de l’un des  pèlerins, ou bien encore il s’agirait d’un décor très caractéristique de la Renaissance.

La Fontaine possède un pignon à deux pans ornés de crossettes et d’animaux sculptés.  L’ouverture en plein cintre est moulurée. Sur le faîtage, un Christ en croix entre la Vierge et Saint-Jean,  à leurs côtés les deux larrons. La sculpture de la niche en granit anciennement polychrome représente un Père Éternel coiffé de la Tiare et soutenant son fils. Cette fontaine est composée de trois bassins, l’un est dédié à Saint-Mathurin, un autre à Notre-Dame de la Clarté et le troisième à la Trinité. Cette association de la Trinité et de Saint-Mathurin est particulière, Saint-Mathurin n’étant pas un Saint-Breton, mais un Saint du Gâtinais qui est réputé chasser les démons, apaiser les exaltés, il était invoqué au Moyen-Âge pour soigner les fous.

En 1198 fut créé l’Ordre de la Très Sainte Trinité et de la Rédemption des Captifs, afin de racheter dans les états barbaresques d’Afrique du Nord les chrétiens qui s’y trouvaient maintenus en esclavage. Du fait de l’importance du couvent Saint-Mathurin à Paris, les religieux de cet ordre furent appelés les trinitaires ou mathurins, ces derniers réalisèrent une soixantaine d’opérations entre le XVème et le XVIIIème siècle et permirent ainsi la libération d’environ 6000 captifs dont de nombreux bretons, surtout des marins, d’où la très grande popularité de Saint-Mathurin en Bretagne.

 

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