La Fontaine des Deux Saints
La Fontaine des Deux Saints
Photos prises en septembre 2012

 

 

La Fontaine des Deux-Saints de Beaulieu-sur-Dordogne

 

Vers 855, Rodolphe de Turenne archevêque de Bourges crée une fondation monastique sur ses terres familiales. Il se tourne vers le site de Vellinus, qu’il baptisera « Bellus Locus » en raison de la beauté des lieux. Une équipe de moines est chargée de mettre en place ce nouveau monastère qui sera consacré en 860. L’abbaye connaît un essor spectaculaire qui permet le développement d’un courant de pèlerinage. En 1095, elle se réforme après son annexion à Cluny, mais ne dépend plus de celle-ci à partir de 1213, l’abbaye perd peu à peu de sa puissance. A la fin du XIIe siècle, un bourg se constitue tout autour des bâtiments conventuels. Après sa mise en commande au XVème siècle, détruite par les guerres de religion, l’abbaye est reconstruite au XVIIe siècle par la congrégation des bénédictins de Saint-Maur. Alors que les bâtiments conventuels sont anéantis à la Révolution, l’abbatiale est épargnée et devient église paroissiale.

La Fontaine est dénommée “Fontaine des Deux Saints” en référence à ses deux protecteurs : Saint-Prime et Saint-Félicien. Chaque année le premier week-end de septembre une commémoration se déroule en l’honneur des deux Saints qui ont doté Beaulieu de la source miraculeuse jaillie sous un coup de sabot de la mule qui transportait leurs reliques. Le dimanche matin après la messe la procession accompagnée par l’Harmonie de Beaulieu-Vayrac, se rend à la fontaine Saint-Prime et Saint-Félicien, située sur le bord de la route à la sortie de Beaulieu. L’après midi un corso fleuri se déploie dans la cité accompagné de bandas. La fête foraine dure deux jours.

Prime et Félicien furent accusés par les prêtres des idoles de ne pas sacrifier aux dieux qui ainsi refusaient leurs bienfaits. Ils furent emprisonnés mais un ange vint les délivrer. Peu de temps après on les amena de nouveau auprès de Diocletien, ils furent séparés, torturés, puis exécutés car ils refusèrent de renier leur foi.

 

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