La Fontaine du Dauphin
La Fontaine du Dauphin
Photos prises en mai 2014

 

 

La Fontaine du Dauphin de Noyon

 

Saint-Eloi devient évêque de Noyon en 640, il y décède en 659, à l’emplacement de son tombeau est fondée une abbaye. Au Bas-Empire la ville est protégée par des fortifications. En 1363, Noyon est transmis comme privilège à la maison de Bourgogne et restera composante du duché jusqu’à Charles Quint. Le 13 Août 1516 par le traité de Noyon entre François Ier et Charles Quint, la France obtient le Milanais, mais abandonne Naples. En septembre 1914 les Allemands s’emparent de Noyon. Lors des combats de 1918 la ville est en partie détruite. En 1920 la Nation lui remet la Légion d’Honneur. Lorsqu’éclate la Seconde Guerre Mondiale, la cité n’est pas encore entièrement reconstruite. Le corps de logis principal de l’hôtel de ville est de style gothique flamboyant du XVIe siècle, il borde la place du marché où se situe la fontaine du XVIIIe siècle.

Sur ladite place une fontaine avait été construite en 1493, elle fut reconstruite en 1770 pour commémorer le mariage, du Dauphin, futur Louis XVI et de Marie-Antoinette. L’édifice est composé de trois éléments principaux. Un bassin octogonal au centre duquel est disposé un piédestal orné à chaque angle par l’une des statues, autrefois entièrement dorées, représentant les quatre vertus principales (la Force, la Prudence, la Justice et la Modération). Sur deux des faces du soubassement des tritons (oeuvre de Nicolas Joachim Hebeau) crachent leur eau, sur les deux autres des plaques de marbre portent les inscriptions suivantes :

Face Latérale Gauche

Face Latérale Droite

CETTE FONTAINE
ERIGEE EN 1493
RESTAUREE EN 1770
DUREMENT EPROUVEE
PENDANT LA GUERRE 1914-1918
FUT A NOUVEAU RESTAUREE
ET ACHEVEE EN 1979

EN CETTE VILLE
CHILPERICII FUT INHUME
L AN 721
CHERLEMAGNE SACRE
768
HUGUES CAPET COURONNE ROI
987

Sur le piédestal un obélisque se dresse entre deux groupes de sculptures, l’un présente en médaillon le dauphin (Louis XVI) et sa future femme Marie-Antoinette entourés d’une allégorie de la France et de l’Autriche comme un hommage au mariage de 1770, l’autre montre un enfant avec un agneau et un chien (symbolisation de la douceur et de la fidélité). Le sculpteur auteur de cette oeuvre est François Masson (né à La Vieille-Lyre, Eure en 1745, décédé à Paris en 1807), les initiateurs sont Joachim Hebeau et Eloy Hublar.

 

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