Photos prises en mai 2009

 

La Fontaine du Presbytère de Saint-Jorioz

 

Vers l’an 1000 le village s’appelait Macelum. D’après certains historiens ce serait un moine, le Bienheureux Jore qui a donné au village son nom : Macelum de Saint-Jeore. Au fil du temps le nom se transforma, en 1591 on écrivait Saint-Joroz pour parvenir aujourd’hui au nom de Saint-Jorioz. 1792 : les armées révolutionnaires françaises envahissent la Savoie, c’est en 1796 qu’elle devient le département français de Mont-Blanc.

D’après les archives, Saint-Jorioz et les saints Ismion, Bompart, Rodolphe et Germain, étaient tous religieux bénédictins au prieuré de Notre-Dame de Talloires. Une commune de Haute-Savoie en garde le souvenir, il s’agit de Saint-Jorioz. La fontaine installée devant le presbytère, dont le fonctionnement, lors de notre passage était momentanément suspendu, est un monument commémoratif du passage à l’an 2000. Le socle soutenant la sculpture porte la phrase suivante : “Aujourd’hui 31 décembre 1999, je pense à demain”. Cette ouvre a été réalisée par le sculpteur Fernand Terrier en Haute-Savoie. Il est né dans un petit village de l’Albanais : Vaulx, où il habite toujours.

A l’école communale, en dessin, il se révèle très vite excellent, le meilleur de tous. A l’âge de 6 ans, il commence à tailler le bois avec son couteau. Au sortir de l’école primaire, il fallait apprendre un métier, il choisit de devenir menuisier ébéniste. A 14 ans, il entrait donc comme apprenti dans l’atelier d’un voisin, et créait sa première œuvre que l’on puisse véritablement qualifier de sculpture: un ange de 20 centimètres de hauteur taillé dans un morceau de bois. En 1966, il présente ses premiers travaux dans une exposition à Virieu le Grand. A 17 ans, tout en faisant son métier d’ébéniste, il s’inscrit à l’école des beaux Arts d’Annecy. A 20 ans, il se rend à Carrare. Il y passera quelques jours et en restera ébloui. Un petit village sur la carte du monde, mais dont toute l’activité est tournée vers la sculpture du marbre. Convergent en ce lieu depuis plus de deux millénaires, tous les plus grands sculpteurs de la terre. Fernand Terrier revient enthousiasmé de son escapade italienne. En 1979 il est sélectionné comme “Meilleur Ouvrier de France” dans la catégorie “sculpteur praticien”. Il crée selon son inspiration et vend à des collectionneurs, mais il reçoit aussi des commandes en provenance de villes, d’organismes officiels. Sa pièce la plus importante en taille est sans doute ce bouquetin en bronze de quatre mètres de hauteur que l’on peut voir depuis 1989 dans le village de Pralognan en Savoie.