La Fontaine du Prieuré d’Isernais
La Fontaine du Prieuré d’Isernais
Photos prises en avril 2006

 

La Fontaine du Prieuré d’Isernais d’Exoudun

 

Charlemagne pour attacher à son vaste empire les provinces qui s’étendaient de la Loire aux Pyrénées,  créa le royaume d’Aquitaine dont le Poitou fit partie. Il établit à Toulouse un duc pour toute cette vaste région, puis il plaça un comte à Poitiers. Ce dernier fut chargé de rendre la justice dans toute la zone qui lui était confiée et d’y exercer en un mot toutes les fonctions administratives. Afin de l’aider dans sa mission il obtint l’autorisation de commettre des officiers et des magistrats auxquels il délégua une partie de ses attributions. Au nombre de ces derniers, figuraient les viguiers ou délégués du comte, lesquels furent placés à la tête d’une circonscription territoriale dénommée viguerie, l’une d’entre-elle fut installée à Exoudun. Tous les différends d’ordre ecclésiastique étaient réservés à une juridiction spéciale. L’église prépondérante à l’époque, vraisemblablement dans le but de soustraire à la juridiction du viguier d’Exoudun les délits qui pouvaient se commettre sur les dépendances du prieuré d’Isernais, fit en sorte qu’une viguerie temporaire eut son siège audit prieuré à partir de la fin du Xème siècle.

A proximité de l’ancien prieuré d’Isernais dont il subsiste encore des bâtiments anciens, le moulin et une chapelle du XIIème siècle, il existe une fontaine. L’eau sourd au ras du sol dans un bassin carré, d’où elle s’échappe pour aller  remplir un grand bac rectangulaire qui servait autrefois de lavoir. Une coutume voulait que les jeunes mariés, jadis, le jour même de la noce, se rendent à la fontaine. Ils devaient franchir ensemble le petit bassin de la source, tandis que les garçons et les filles de la noce les aspergeaient d’eau. Ensuite la mariée trempait un pied dans l’eau de cette fontaine, afin d’être assurée d’avoir des enfants.

 

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