La Fontaine Notre-Dame de Becquerel
La Fontaine Notre-Dame de Becquerel
Photos prises en septembre 2009

 

La Fontaine Notre-Dame de Becquerel Le Bono

 

La pêche était l’activité principale de la commune. Depuis les années 1850, la population se tourne vers l’ostréiculture, notamment vers la culture de l’huître plate, qui remplace l’activité de la pêche vers le milieu du XXème siècle. C’est en 1947 que le village du Bono se sépare de Plougoumelen. Le nom de Becquerel selon Job Jaffré voudrait dire la vierge au bout de la grève, version contesté par le chanoine Danigo qui note la présence d’un moulin (à eau, à marée, à vent) à proximité des lieux dits “Becquerels”.

La chapelle reconstruite au XVIème siècle, trouve son emplacement d’origine sur une source située à un mètre de profondeur sous l’autel actuel, c’était probablement un lieu de culte antique. C’est au XVIIème siècle que la nef fut prolongée vers l’Ouest en rehaussant le sol d’un mètre pour masquer la fontaine sous l’autel et pour daller l’église. A l’extérieur, du chevet Est de la chapelle, sous la grande verrière de la fin du XVème siècle, une niche sous un arc en tirs-point abrite le bassin de la source. Une rigole de pierre permet à l’eau de franchir le parvis dallé, avant de s’écouler dans une pile cylindrique creuse, dont le trop plein se déverse en contrebas dans un espace pavé auquel on accède par quelques marches. L’espace est entouré de quatre murs ornés de bancs de pierre servant au repos des pèlerins.

L’eau de la source était réputée soigner les maux (et les mots) de bouches, de dents et même les extinctions de voix frappant les femmes bavardes et calomniatrices de Plougoumelen disant du mal du recteur. Ce dernier leur donnait comme pénitence le nettoyage de la chapelle ! Ce service est actuellement effectué par des bénévoles de l’association de protection de la chapelle, dans celle-ci un singe sculpté masquant sa bouche avec une patte nous rappelle cette réputation.

La chapelle Notre-Dame de Becquerel préside l’un des pardons les plus fréquentés du pays Alréen. On venait en pèlerinage pour avoir des nouvelles de parents éloignés, de marins ou pour retrouver les corps des péris en mer. Le rite consistait à balayer l’intérieur de la chapelle, puis à l’extérieur à vider et nettoyer la fontaine.

 

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