La Fontaine Place au Feurre
La Fontaine Place au Feurre
Photos prises en mai 2011

 

 

La Fontaine Place au Feurre d’Amiens

 

Amiens, préfecture de la Somme, mais aussi de la région Picardie, est traversée par la Somme, fleuve au cours généralement très paisible. Les hortillonnages s’étendent sur 300 hectares de petits îlots et sont sillonnés par 65 kilomètres de canaux. Ces anciens marais ont d’abord été exploités pour la tourbe puis pour les cultures maraîchères.

Une plaque à proximité de la fontaine résume les origines de celle-ci: Le marché de la paille se tient sur la place au Feurre (anciennement dénommée au Fourre) depuis 1534. Au milieu du XVIIIème siècle, la ville par crainte des incendies, décide d’ériger des fontaines pour remplacer les puits médiévaux, jugés insuffisants les jours de marché. En 1754, la fontaine de la place au Feurre dessinée par l’architecte du roi Mathurin le Carpentier, est inaugurée comme celles de Saint-Julien et de Saint-Jacques. Ce buffet d’eau est appliqué le long de la façade d’un bâtiment construit à la même époque par l’architecte de la ville Jacques Sellier. Les fontaines sont reliées par des canalisations souterraines au château d’eau lui même alimenté par un aqueduc. En dépit de son élévation, il ne fournira jamais un débit suffisant. Dès 1835 un nouveau système hydraulique, étendu à l’ensemble de la cité est donc mis en place.

La façade monumentale de la fontaine dominait l’organisation générale de la place avant sa destruction partielle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Antoine Mathurin Le Carpentier Fils d’un maître menuisier de Rouen est né dans cette ville le 15 juillet 1709 et mort à Paris en 1773. Il créa à l’hôtel de Montmorency-Luxembourg un appartement des bains, un salon et une salle à manger formant pavillon sur le jardin, ce qui fut le début de sa notoriété. Il est connu pour ses hôtels parisiens, ses travaux au Palais Bourbon et à l’Arsenal. Il construisit également une partie de l’abbaye de Clairvaux. « Aucun architecte de son temps, hormis Franque, indique Michel Gallet, n’eut une clientèle plus nombreuse et plus riche que la sienne».

 

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