Photos prises en juin 2009

 

La Fontaine Place du Docteur Hugonneau de Saint-Mathieu

 

Saint-Mathieu se situe tout au bout de la pointe Sud-Ouest de la Haute-Vienne, en lisière des départements de la Charente et de la Dordogne. Le nom de la commune n’a pas pour origine l’apôtre Mathieu (l’église étant d’ailleurs placée sous le vocable de Saint-Martin), mais plus vraisemblablement le nom hébraïque Mathias, comme l’atteste d’ailleurs l’actuelle prononciation occitane “Samatia”. Les plus anciennes traces de présence relevées sur le territoire de la commune remontent à l’âge du fer. Après les Celtes, les romains sont arrivés. De cette occupation gallo-romaine, il reste quelques éléments de construction de villa.

Mais c’est surtout au Moyen-Age que le bourg de Saint-Mathieu s’est développé autour du château-fort, situé derrière l’actuelle église. De ce château, aujourd’hui, il ne reste que les corps de bâtiments et des vestiges de douves. De sa construction en 1373 à sa vente comme bien national en 1799, ce château appartint à la même famille : les Vigier, dont les armes ornent le portail gothique flamboyant de l’église. C’est en effet à cette famille que l’on doit, vers 1486, l’agrandissement de l’église primitive du XIIème siècle. La plus originale des activités de la ville, fut la confection de la côte de maille. Cet équipement est en effet adopté au XIIe siècle par toute l’armée, et de ce fait la production prend une extension considérable dans les ateliers de Saint-Mathieu. Il existait encore à la fin du XVIIe siècle trois mailleries à Saint-Mathieu. Les hauts-fourneaux étaient alimentés par le charbon des taillis de châtaigniers et le minerai était pris sur place. C’est la force hydraulique fournie par les rivières ou les étangs qui assurait le fonctionnement des marteaux pilons et des soufflets. L’arrivée du fer lorrain après 1860, et la substitution de la houille au charbon de bois mettront peu à peu un terme à cette industrie.  

La fontaine est située près de la mairie, un bassin circulaire est complété de trois bassins indépendants, chacun alimenté par un griffon à tête de lion. L’élément central quant à lui est orné d’une sphère surmontée d’un jet d’eau. Nous ignorons la date de réalisation de cet ensemble et le nom de son concepteur.

A Nicole et Jean, nous devons la découverte de cette Fontaine.