La Fontaine Place Rouquié
La Fontaine Place Rouquié
Photos prises en septembre 2005

 

 

La Fontaine Place Rouquié d’Ouveillan

 

En 1877, est lancé le projet d’alimentation du village en eau potable. Dans le devis descriptif, il est bien mentionné : création de dix bornes fontaines, création d’une fontaine principale  place de la Lauze (actuellement place Rouquié). Cette dernière doit être installée sur l’emplacement du pâté de maisons détruites : les ménagères pourront venir s’y approvisionner. Le village vit, alors, une période troublée par l’opposition de deux personnalités : Pétris POUS, le républicain et le marquis de SUFFREN, royaliste. Ces deux hommes, maires l’un après l’autre, se heurtent. Au cours de leurs querelles est achetée une statue de la Liberté. Par qui ? On ne sait pas ! Nous sommes en 1881 : la statue trône sur la fontaine, et les Ouveillanais la baptisent vite “La Marianne”. Est-ce une Marianne ? Non !!!

Il s’agit d’une “Diane chasseresse”. Dans les années 1980, un éminent professeur d’histoire est venu enquêter à Ouveillan et dans les villages des alentours où les “Marianne” ne sont que des ” Dianes “. Il  en avait conclu qu’il s’agissait d’une “farce” jouée par les anti-républicains, durant les années 1880-1885. Qu’à cela ne tienne ! La statue est la Marianne jusqu’à aujourd’hui. La fontaine veille d’abord sur les ménagères qui viennent faire leurs provisions, et sur les jeunes qui se rassemblent, le soir, sur la banquette.

Des artisans comme le rémouleur et l’étameur s’installent à l’ombre des platanes. C’était il y a une cinquantaine d’années ! Son importance diminue lorsque la municipalité fait installer l’eau potable dans les maisons. La fontaine continue à couler, mais pour rien. En 1907, la place change de nom. Elle devient Place Rouquié, du nom d’un vigneron tué à Narbonne pendant les manifestations. Désormais, plus de Place de la Lauze, plus de Place de la Liberté ! Mais Marianne est toujours là !

Nous remercions Monsieur le Maire d’Ouveillan pour toutes les informations qu’il nous a aimablement fournies.

 

Revenir à la ville