La Fontaine Renaissance
La Fontaine Renaissance
Photos prises en octobre 2015

 

 

La Fontaine Renaissance de Saint-Saturnin

 

Le bourg de Saint-Saturnin  est bâti sur une coulée de lave verte, vallée de la Veyre, rivière affluent de l’Allier. La commune doit son patronyme à Saturnin qui au milieu du IIIème siècle prêchait dans une petite chapelle à proximité du Capitol. Il refusa d’adorer les divinités, les païens le condamnèrent à mort, il fut supplicié et son corps enseveli discrètement par des chrétiens. Sa dépouille 150 ans plus tard fut transférée en l’église Saint-Saturnin de Toulouse, mais au VIème siècle ses reliques gagnèrent l’Auvergne sans que l’on puisse préciser le lieu exact. L’église sous le patronyme du Saint-Homme dont on peut admirer le clocher à partir de la Place de l’Ormeau est la plus récente des églises romanes de la région de Clermont Ferrand. A l’opposé, s’élève le château édifié à la fin du XIIIème début du XIVème dont la façade a été remaniée à la Renaissance. Il appartenait à la puissante maison des de la Tour, dont Catherine de Médicis est l’une des descendantes par sa mère Madeleine de la Tour d’Auvergne épouse de Laurent II de Médicis. Elle vint dans ce château avec son fils le roi Charles IX en 1566, sa fille la reine Marguerite de Navarre y fut retenue plusieurs jours prisonnière, puis y revint libre en 1606. Après l’avènement de Louis XIII la famille de Broglie y séjourna jusqu’à la Révolution.

Sur la Place de l’Ormeau se dresse une magnifique fontaine portant le patronyme de « Fontaine Renaissance » mais également appelée parfois « Fontaine de la reine Margot ». Creusée dans la lave, elle daterait du début du XVIème siècle, c’est l’une des plus anciennes fontaines auvergnate. Elle est formée d’un bassin polygonal, sculpté sur chacune de ses faces d’un écu aux armes des de la Tour ou des de Broglie. Au centre de ce bassin s’élève un fût octogonal, décoré de branchages entrelacés, sur lequel est gravée la devise  « Tel est mon us », (tel est mon usage), il supporte un réservoir pyramidal qui présente également des écus sur chacune de ses faces, ces derniers ont malheureusement été partiellement effacés à la Révolution. Cet édifice est classé depuis 1889 au titre des monuments historiques.

 

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