La Fontaine rue des Vieilles Boucheries
La Fontaine rue des Vieilles Boucheries
Photos prises en septembre 2010

 

 

La Fontaine rue des Vieilles Boucheries de Dole

 

Dole a été la capitale de la Franche-Comté jusqu’à son rattachement à la France au traité de Nimègue en 1678. Elle a été prise et incendiée par le roi de France Louis XI en 1479. C’est lors de ce siège que s’est déroulée la résistance héroïque des Dolois dans la cave d’Enfer. La lutte de certains habitants y est acharnée alors que les troupes du roi lancent : “Comtois, rends-toi”… la réponse des Dolois est restée célèbre: “Nenni, ma foi!”. Dole a été assiégée de nouveau en 1636 par les français, mais ce siège fut un échec pour les troupes de Richelieu, face à la résistance victorieuse des Dolois. En revanche Louis XIV s’empara de Dole à deux reprises, en 1668, puis en 1674, lors de la campagne qui vit la conquête définitive de la Franche-Comté par la France. En 1691, l’université fondée à Dole en 1422 par le duc de Bourgogne Philippe le Bon fut transférée à Besançon par Louis XIV, comme l’avait été le Parlement en 1676. La ville vaincue est destituée de son titre de capitale au profit de Besançon. La cité perdit toutes ses institutions comtales. En cent ans, les remparts furent démantelés par Vauban et nombre de familles bourgeoises et nobles «émigrèrent».

La cité de Dole compte aujourd’hui près de cinquante monuments historiques, bâtiments privés ou religieux, régulièrement restaurés. En 1967 Jacques Duhamel, ministre des Affaires Culturelles, député du Jura créé un vaste secteur sauvegardé, et permet au centre ancien de demeurer intact tout en restant bien vivant. En empruntant l’escalier qui mène de la Place aux Fleurs à la rue des Vieilles boucheries, l’attention est attirée par un joli bassin au dessus duquel est installé un petit dégorgeoir. L’encadrement qui l’entoure ressemble à un porche muré, il est surmonté d’une sculpture représentant une tête de boeuf agrémentée d’une guirlande de feuilles de chêne. Les caves qui se trouvent en dessous de la Place aux Fleurs servirent longtemps d’abattoir, ce qui explique le nom de la rue où étaient installées de nombreuses boucheries, près de ce centre d’approvisionnement.

 

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