La Fontaine Saint-Fiacre
La Fontaine Saint-Fiacre
Photos prises en mars 2011

 

 

La Fontaine Saint-Fiacre Le Faouët

 

Pendant la guerre de succession de Bretagne (1341-1381) qui oppose les Montfort, soutenus par le roi d’Angleterre à Charles de Blois, favori du roi de France, les châteaux fortifiés du Faouët et de La Roche-Piriou sont occupés alternativement par les Franco-Bretons et par les Anglo-Bretons. Marion, à la tête d’une bande de malfaiteurs, détrousse paysans et marchands de la région entre 1740 et 1770. Pendant la Révolution, les chouans ne se rendront jamais maîtres de la cité.

En Bretagne, les chapelles, calvaires et fontaines sont souvent associés. Un chemin situé au nord de la chapelle Saint Fiacre conduit, quelques centaines de mètres plus loin, à une fontaine sacrée de dimensions importantes. En 1979, des fouilles entreprises ont permis de dégager la fontaine Saint-Fiacre des 1,5 mètre de terre et de marécages sous lesquels elle était enfouie depuis plusieurs siècles. Elle présente trois bassins successifs et daterait du Xème ou XIème siècle. Située à l’entrée du bois des lépreux, elle servait sans doute à ces malades, mais aussi aux galeux qui venaient y soigner leurs maux. Elle est encore fréquentée aujourd’hui par les personnes pour lesquelles la médecine a été impuissante à guérir leur maladie de peau. Il s’agit vraisemblablement de la fontaine de la chapelle principale de la commanderie de Saint-Jean. Après leur guérison les malades devaient se rendre à la chapelle afin de s’y recueillir.

L’importance de la seigneurie du Faouët au XVe siècle et les faveurs que lui octroyèrent le duc François et la duchesse Anne de Bretagne permirent la construction de cet édifice entre 1450 et 1480. Cette chapelle se situe parmi les meilleurs témoins du gothique flamboyant en Bretagne, par l’élégance du clocher flanqué de deux tourelles, qui s’élève au-dessus du mur pignon, la richesse de la façade.

 

A l’intérieur, le plus illustre et le plus beau des jubés d’Europe aujourd’hui conservés.

 

C’est une oeuvre du sculpteur Olivier Le Loergan dont le talent lui vaut d’être anobli par François II dès 1469. Commencé sous François II ce chef d’oeuvre a vraisemblablement été achevé sous le règne de sa fille Anne, duchesse de Bretagne en 1488 et reine de France en 1491-1498 et de 1499-1514.

 

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