La Fontaine Saint-Lunaire
La Fontaine Saint-Lunaire
Photos prises en mai 2010

 

 

La Fontaine Saint-Lunaire de Talensac

 

Talensac qui se nomme en gallo : Talanczac et en Breton : Talenseg est connue dès le VIIe siècle, le roi Judicaël y possédait une habitation. Au IXème siècle, il existait une fortification protégée par des fossés, il s’agissait de la résidence du roi Erispoë. Il a été assassiné dans l’église de Talensac par Salomon, son cousin germain, qui ne voulait pas que la fille d’Erispoë épouse le fils de Charles Le Chauve. Cela aurait mis en jeu les terres de Salomon et l’indépendance de la Bretagne face à la Francie occidentale, ainsi que toutes les chances de Salomon d’accéder au trône de Bretagne.

Selon la légende, Saint-Méen aurait érigé la ville de Talensac. Il existe deux histoires à propos de cette légende.
La première version raconte que Saint-Méen voyageait avec ses disciples près des berges de la Mue. Il vit une colline couverte de végétation et décida alors de rester quelques jours en ces lieux. Après avoir traversé un gué, il dit à ses moines, en lançant la hache qu’il tenait à la main :”Où cette hache tombera, Méen bâtira”. La hache retomba où se trouve l’église actuelle de Talensac. Saint-Méen défricha, avec l’aide de ses compagnons, fit construire une chapelle et quelques abris pour lui et ses apôtres. Il prêcha la bonne parole aux païens des alentours, certains vinrent s’installer autour de la chapelle, c’est ainsi que se serait développé Talensac.

La seconde version rapporte que le Grès Saint-Méen était une sorte de menhir renversé ayant des traces de cupules sur son côté supérieur. Au VIe siècle, après avoir aiguisé sa hache sur cette pierre, Saint-Méen aurait dit à ces disciples “Où cette hache tombera, Méen bâtira.” Il construisit alors l’église de Talensac, là où la hache est retombée, 1200 mètres plus loin. Selon la même version, la pierre aurait servi de table d’autel pour l’immolation de victimes humaines. Le saint y aurait été attaqué par l’un de ces anciens disciples. Il réussit tout de même à éviter les coups de son apôtre infidèle. Mais celui-ci, dans sa violence, frappa la pierre qui se renversa sur lui et il fut alors écrasé. Il se dit même que son corps gît encore dessous.

La Fontaine Miraculeuse est sous le vocable de Saint-Lunaire. Il y a un demi-siècle, certaines personnes allaient chercher de l’eau pour que leurs parents puissent s’humecter les yeux afin de leur conserver une meilleure vue et aussi les laver lors de la poussière des battages. Évêque régionnaire en Bretagne au IVème siècle, il connut les difficultés de ce temps, les assassinats et les usurpateurs royaux. Malgré cela, jamais il ne quitta le service de Dieu et ne se plia point aux caprices des hommes et des grands de ce monde. Une paroisse et une localité le vénèrent cette dernière porte même son nom : Saint Lunaire en Ille et Vilaine près de Dinard.

 

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