La Fontaine Saint-Quentin
La Fontaine Saint-Quentin
Photos prises en novembre 2014

 

 

La Fontaine Saint-Quentin de Bouillé-Coudault

 

Bouillé anciennement Bulliacum est situé au bord du marais de l’Autize, non loin du point où celle-ci se jetait autrefois dans le golfe des Pictons. Des exhumations de débris de l’époque romaine attestent de l’occupation ancienne des lieux. Courdault était autrefois chef-lieu d’une paroisse rattachée administrativement, le 24 Janvier 1790, au canton de Benet. Depuis le 6 décembre 1827 par ordonnance royale Courdault est supprimée en tant que commune et réunie à Bouillé, pour devenir Bouillé-Courdault. Cette commune abrite les restes d’un château où aurait séjourné Jacques du Fouilloux auteur d’un livre célèbre sur la vénerie, dédié à Charles IX, publié pour la première fois à Poitiers en 1561. Cette propriété est bordée par le ruisseau Saint-Quentin alimenté par la fontaine éponyme. La source semble émerger d’une carrière dont la profondeur est approximativement de sept mètres. Un érudit, historien Vendéen Dugast-Matifeux la dépeint dans un texte figurant sur l’historique de la mairie de Bouillé-Courdault :

“Cette fontaine orne un petit étang entouré de frais ombrages et dont les bords, peu profonds et couverts de plantes aquatiques, n’offrent de remarquable : que la limpidité de l’onde; mais au milieu se trouve un rond-point, absolument dégarni, que l’herbage dessine et contourne comme un cercle. Là, le roc calcaire est creusé en entonnoir extrêmement profond. Lorsqu’on s’y promène en bateau, et que le ciel l’éclaire, il offre à l’observateur une perspective des plus saisissantes. Grâce à la transparence extraordinaire de l’eau, qui permet à l’œil de plonger jusqu’au fond du gouffre, on voit d’innombrables poissons nager et circuler; on les suit de l’œil; on assiste à toutes leurs évolutions, comme s’ils étaient placés devant soi dans un immense vase de cristal : on distingue nettement leurs espèces, et, ce qui est encore plus singulier, leurs écailles se colorent des plus vives nuances d’or et d’argent, d’azur et d’émeraude, par la réfraction de la lumière sur laquelle l’eau produit l’effet du prisme. Le mirage est si parfait, qu’on se croirait volontiers suspendu en l’air, dans un ballon, plutôt que porté sur un étang dans une nacelle. En voyant se blottir dans la pelouse verdâtre du fond de la source les êtres multicolores qui la peuplent et la sillonnent dans tous les sens, peu s’en faut qu’on ne les prenne pour des oiseaux qui après avoir longtemps voltigé sous vos yeux, viennent enfin se poser à terre. »

 

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