Photos prises en septembre 2009

 

 

La Fontaine Sainte-Anne de Roppenard de Val d’Anast

 

La commune de Val d’Anast a été créée en janvier 2017 suite à la fusion de Campel avec Maure-de-Bretagne. Le peuplement de la contrée est attesté dès le Néolithique. Le territoire continu d’être occupé à l’époque romaine, comme en témoigne la présence de voies de cette période. Au cours du haut Moyen Âge, des groupes de populations bretonnes colonisent la région et donnent naissance à une vaste paroisse du nom d’Anast. Le Chef de celle-ci Anowareth, en 843, fait don des terres à l’abbaye de Saint-Maur-sur-Loire. L’abbaye établit alors sur la paroisse le prieuré de Saint-Maur qui est probablement à l’origine du changement du nom d’Anast en Maure. Le terme de “Roppenard” proviendrait de “Roc de Nast” ou de “Roc-Nast”, du nom de l’ancienne paroisse d’Anast.

La fontaine miraculeuse de Roppenard se trouve au pied d’un énorme bloc rocheux appelé Rocher haché ou le rocher de Nast. Selon certains, la fontaine aurait pour origine une apparition de Sainte-Anne à un paysan qui conduisait ses bœufs. Pour d’autres, une femme ayant perdu ses bœufs les aurait retrouvés près de cette fontaine, les animaux s’y seraient abreuvés et auraient laissé imprimée dans la pierre la marque de leurs deux museaux. C’est au fond de l’un de ces creux qu’aurait jailli l’eau miraculeuse. Une dernière légende explique que les moines ayant besoin d’eau pour construire leur chapelle, ont fait jaillir cette fontaine à l’aide d’un aiguillon après avoir prié Sainte-Anne.

Les plus anciennes fontaines de Dévotion ne comportent aucune protection. Elles affleurent parfois au ras du sol, elles peuvent aussi être taillées dans un rocher comme la fontaine de Roppenard. Il s’agit ici vraisemblablement d’un sanctuaire pré-chrétien peut-être dédié à la déesse mère, en occurrence l’antique ANA. Au 19ème siècle, un enclos a été créé accompagné d’un escalier d’accès à la source protégée par une voûte. La petite niche du fond abrite une statue de Sainte-Anne accompagnée de Marie. La pierre qui constitue le toit de la grotte abritant les ex-voto a été mise en place à la main par une vingtaine d’hommes qui l’ont fait descendre le long du rocher à l’aide de rondins de bois. Celle-ci s’est mise en place parfaitement comme par miracle, assurant ainsi une couverture totale de l’excavation.

Une grande statue à l’effigie de Sainte-Anne accompagnée de Marie a été installée sur le rocher surplombant le site. Chaque année un pèlerinage se déroule à la chapelle, puis à la fontaine où l’on prie, et l’on boit l’eau de la source pour guérir les divers maux dont on est affligé. En dehors de ces cérémonies, de nombreuses personnes viennent se recueillir en ce lieu. Depuis 1998, la fontaine figure à l’inventaire général du patrimoine culturel.