La Fontaine Square Marie Curie
La Fontaine Square Marie Curie
Photos prises en juin 2009

 

La Fontaine Square Marie Curie de Saint-Junien

 

Un ascète d’origine hongroise, saint Amand, choisit dès l’an 500 de se réfugier dans la forêt de Comodoliac sur la rive droite de la Vienne, pour vivre sa foi dans la solitude et la prière. Junien, fils d’un comte de Cambrai, baptisé par saint Rémi de Reims quitta sa famille, à l’âge de 15 ans et la cour des Francs (Clovis) pour rejoindre Limousin. L’évêque Rorice l’invite à se rendre auprès de l’ermite Amand dans la forêt de Comodoliac. Junien frappa à la porte de l’ermite, mais celui-ci ne lui répondit pas. Amand découvre ce jeune homme endormi dans la neige tombée en abondance et qui a respecté son corps. Junien passera ainsi une vingtaine d’années avec son maître. A la mort de ce dernier, il vécu en ermite à l’emplacement de l’actuelle collégiale. Junien meurt en 540.

Durant sa vie, il est dit qu’il accomplit quatre grands miracles :

  • Il débarrassa la région d’un dragon qui dévorait bêtes et humains, en le chassant à l’aide d’une croix.
  • Il délivra les Poitevins du feu intérieur qui les brûlait grâce à de l’eau d’une source.
  • Il jeta le démon dans un gouffre, en faisant le signe de croix.
  • Il chassa le démon du neveu de l’évêque de Limoges, Rorice qui en 540 devenu lui-même évêque (Rorice II) présida ses obsèques et ordonna l’édification d’une chapelle et y installa un chapitre de chanoine régulier.

Ce lieu de sépulture attira les pèlerins et autour de l’abbaye des habitations se construisirent spontanément.

En 866, l’église et le monastère furent détruits. En 1090 une troisième édification vit le jour, il s’agit de l’actuelle collégiale, elle est achevée en 1230, date à laquelle furent établies les fortifications. Saint Junien est invoqué pour la guérison des aveugles et des paralytiques.

Placée au centre d’une région d’élevage, et ainsi favorisée par une abondance de matière première telle que peaux de chevreaux et d’agneaux, Saint-Junien bénéficie, en matière de tannage, des qualités exceptionnelles des eaux de la Vienne. Dès le XIe siècle, des maîtres artisans coupaient des gants dans des peaux qu’ils avaient eux-mêmes tannées. De passage dans la région en 1463 louis XI et la reine se sont vu offrir par les artisans une paire de gants. Vers 1872, l’apparition des premières machines à coudre et de la « Main de Fer » bouleversent les procédés de fabrication. Dans les années 20 l’activité gantière atteint son apogée. La ville à compté jusqu’à 40 fabriques, Il n’en reste plus que trois, mais le prestige de certaines maisons, fournisseurs de grands couturiers tels que Jacques Fath, Christian Dior, Hermès, Lanvin, Cacharel et d’autres, explique la place qu’occupent les gants de peau de la cité.

Le square Marie Curie a été aménagé et deux fontaines identiques y ont été implantées. Elles se composent d’un bassin rond en pierre, duquel s’élève une pile terminée par un vase d’où jaillit l’eau vers une première vasque, puis retombe dans une seconde plus grande formant une cascade au dessus du bassin. Entre les deux vasques de chacune des têtes de lions sort un jet d’eau.

A Nicole et Jean, nous devons la découverte de ce square.

 

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