La Fontaine Stockbrunna
La Fontaine Stockbrunna
Photos prises en septembre 2006

 

 

La Fontaine Stockbrunna de Turckheim

Ce sont les Romains qui ont planté au IIIème siècle les premières vignes, sur l’une des collines  qui dominent la cité. Des moines de l’abbaye de Munster afin de cultiver la terre et la vigne, établirent à Turckheim une cour colongère, une agglomération de fermiers régis par une loi commune, dépendant d’un même seigneur, cette forme d’organisation du monde rural était au Moyen-Âge très répandue en Lorraine et en Alsace. Le développement  du lieu au fil des siècles amena l’empereur Henri VII à lui octroyer le rang de ville libre impériale. En 1313 commença la construction de l’enceinte de la cité, dont il reste aujourd’hui trois portes majestueuses. Le Corps de Garde à l’origine halles, puis Hôtel de Ville, bâtiment donné en 1575 aux corporations qui y tenaient leurs réunions, fut par  la suite transformé en logement, puis en école de filles, le rez de chaussée devint même un étal de boucher. En 1970 le poste de police y fut installé, aujourd’hui l’ancien Corps de Garde abrite la police Municipale et l’Office de Tourisme.

Devant ce bâtiment dont la façade en grès et enduite est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques, coule la fontaine Stockbrunna, une fontaine était déjà citée en ce lieu dans un règlement municipal de 1667. L’édifice que l’on peut admirer aujourd’hui date  de 1725, c’est le seul point d’eau alimenté par une source, il était défendu d’y laver le linge et d’y abreuver les animaux. Au centre du bassin octogonal à caisson se dresse une pile munie de deux dégorgeoirs. L’abaque surmontant le chapiteau accueille une statue de la Vierge tenant l’enfant Jésus dans ses bras.

Turckheim est la seule commune de France ayant conservé son veilleur de Nuit que l’on peut rencontrer après 22 heures dans les rues de la ville entre mai et octobre. » Prenez soin de l’âtre et de la chandelle » telle était la recommandation que le veilleur adressait à ses concitoyens. La raison de cet emploi était d’éviter les incendies, les moyens de lutte dérisoires de l’époque permettaient difficilement de circonscrire un sinistre. Au fil des ans son activité a évolué, il était chargé d’annoncer les heures, de maintenir l’ordre dans les rues, plus tard il sera aussi garde champêtre. Après 1920 cette activité s’est arrêtée, notamment  suite à la généralisation des installations électriques.  La société d’histoire Vickram  décide de remettre ce personnage à l’honneur et à partir du 1er août 1953 des rondes sont assurées entre le 1 mai et le 31 octobre et le chant du veilleur résonne de nouveau dans les rues. Aujourd’hui ils sont quatre à se relayer au cours de la saison touristique.

 

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