La Fontaine de Diane
La Fontaine de Diane
Photos prises en septembre 2013

 

La Fontaine de Diane de Lectoure

 

A l’époque romaine il existait sur l’éperon rocheux un Oppidum, la cité prospère appelée Lactora s’étendait dans la plaine. Les invasions du Vème siècle, obligent les habitants à revenir sur la hauteur, à élever des remparts. Lectoure deviendra une place forte pendant plusieurs siècles. Vers 1473 après un nouveau siège, la ville est presque entièrement détruite. Reconstruite elle eut à souffrir des guerres de religion. La cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais, a été construite à l’emplacement d’un temple gallo-Romain qui semble-t-il était dédié à Cybèle. Le clocher de plan carré dont le maître d’œuvre est Mathieu Reguaneau a été édifié en 1488, il possédait six niveaux surmontés d’une flèche ce qui en faisait le plus haut clocher de France.

 

Le dernier étage et la flèche furent rasés avant la Révolution sur ordre du dernier évêque, au motif qu’elle avait, selon une légende, attiré la foudre jusque dans la cave de l’évêché détruisant bon nombre des bouteilles épiscopales.

La Fontaine de Diane autrefois appelée Hountélis (en occitan gascon hount, “fontaine”) est incluse dans les remparts sud de la ville. La source abondante qui l’alimente a fourni en eau le quartier de Hontélie, où résidaient les tanneurs, puis la tannerie royale de Lectoure.

Il est probable que cette source était dès l’antiquité dédiée à une divinité. Son aspect actuel date du XIIIème siècle. La fontaine située en dehors des remparts est encaissée, on y accède par un escalier. Elle est alimentée par trois sources réunies avant leur arrivée dans le réservoir. La voûte en berceau qui le surplombe était autrefois décorée de peintures murales dont aujourd’hui encore on peut apercevoir les traces polychromes. Le bassin est ouvert par deux arcades en ogive reposant sur une colonne dont le chapiteau est décoré de motifs floraux. Les grilles qui ferment la base des arcades sont, pour les plus petites, ornées de fleurs de lys. L’eau s’écoule dans le réceptacle situé à la base du réservoir, par deux vannes.

Le trop plein du bassin via une ouverture pratiquée dans le mur à droite alimente un abreuvoir situé au pied des remparts et auquel les troupeaux accédaient par une grande cale.

 

 

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