La Source du Par
La Source du Par
Photos prises en septembre 2011

 

La Source du Par de Chaudes-Aigues

 

Chaudes Aigues, village du Cantal situé aux portes de l’Aubrac, est une cité d’exception. Elle possède un patrimoine géothermique particulier, constitué de 30 sources thermales chaudes, jaillissant du centre de la terre. Les Romains connaissaient le site, ils sont à l’origine de la construction des premiers thermes. Au Moyen-Âge les paralytiques et lépreux venaient s’y baigner. C’est à cette époque que fut mis en place un système de chauffage central qui perdure encore aujourd’hui. Un réseau de canalisations de bois distribuait l’eau chaude dans trois cents maisons. Les canalisations en bois de pin ont été remplacées par du pvc. L’eau très chaude canalisée, rentre dans les premières maisons à près de 80° et ressort de la dernière à une température de 20°. La commune l’utilise également pour chauffer le musée, une maison de retraite et une piscine. A la source principale s’ajoutent une cinquantaine de sources privées qui chauffent les maisons des propriétaires. Le lavoir est également alimenté par une source chaude ainsi que la station thermale où la composition chlorurée sodique riche en oligo-éléments confère aux eaux locales des propriétés pour traiter les rhumatismes, l’arthrose, la sciatique, la goutte, …

La plus chaude des sources de la commune est celle du Par, dont on remarquera la couleur rouge de la pierre et l’odeur de souffre, a un débit de 300 litres par minute pour une température de 82°. Certains riverains s’en servent parait-il pour cuire leurs œufs. Le nom de Par est lié à l’utilisation par les bouchers de cette eau brûlante pour parer (épiler) les cochons qu’il venaient de tuer. D’autres fontaines dont la température est comprise entre 45° et 80° sont installées dans divers quartiers de la ville. Chaudes-Aigues accueille derrière la source du Par, le musée Geothermia (musée européen de la géothermie et du thermalisme). Au rez-de-chaussée sous les dalles de schiste, circule l’eau thermale attestant que c’est bien ici qu’est né, en 1332, le premier réseau de chauffage urbain au monde.

 

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