Les Fontaines Salées
Les Fontaines Salées
Photos prises en mai 2012

 

 

Les Fontaines Salées de Saint-Père

 

Sur la rive droite de la Cure est établi le site des Fontaines Salées. Des fouilles entreprises en 1934 par M. René Louis, professeur à l’Université de Nanterre et poursuivies par la Société Archéologique de l’Yonne, ont permis la découverte de cet impressionnant ensemble composé d’un établissement thermal double datant des deux premiers siècles de notre ère, d’une enceinte sacrée en plein air de la même époque, d’un temple circulaire de la divinité des eaux du 1er siècle avant J.C., d’un groupe de 19 puits néolithiques (chloruré sodique) dans des cuvelages en chêne, vieux de 4500 ans et d’une nécropole à incinération de l’époque des champs d’urnes, vers 900 avant J.C.

Les eaux de ces sources ont été utilisées au cours des siècles à des fins thérapeutiques, valeur médicale reconnue dès l’antiquité et confirmée de nos jours (affections rhumatismales et dermatoses) Un bâtiment thermal était spécifiquement réservé aux femmes.

Plusieurs salles de bains étaient à la disposition des usagers, une salle pour les bains de vapeur, un pour les bains froids, une autre pour les bains tièdes, et une pour les bains chauds.

 

Dans cette salle réservée aux bains chauds, était installé un ingénieux système de chauffage à air chaud reposant sur trois pilettes de briques rondes.

De ce site au Moyen-Âge on extrayait du sel, mais au XVème siècle, après l’établissement du grenier à sel de Vézelay, les moines font combler tous les captages afin de contraindre les habitants de la région à acheter leur sel. Le site sera ensuite arasé et remblayé jusqu’au XVIIIème siècle en raison de la lutte que livrait le pouvoir contre les trafiquants de sel. L’impôt sur celui-ci, la gabelle du sel rapportait environ 6% aux caisses du royaume, mais certaines régions étaient plus

C’est de l’époque gauloise que daterait le bassin sacré installé au milieu des puits néolithiques, il capte l’eau salée d’une résurgence à forte émanation gazeuse, si l’on observe de près, il est possible de voir les bulles remonter à la surface. Dallé à l’intérieur et sur le pourtour, aménagé au centre de l’aire sacrée circulaire du Ier siècle, il a été comblé au IVème siècle. La découverte de monnaies dans ce bassin et les représentations schématiques des différentes parties du corps dans le grand bassin associé à l’autre sanctuaire, suggèrent que l’on attribuait à ces eaux un rôle bénéfique et thérapeutique. Tous ces objets ont probablement été jetés comme offrandes propitiatoire.
Il existait également une piscine, à proximité de celle-ci subsiste un puits d’eau douce alimenté par une source diaclasienne (eau sortant de la roche) et creusé dans le roc dès la plus haute antiquité, aux abords de celui-ci ont été dégagées les urnes funéraires du “Champ d’Urnes” (début du Ier millénaire avant notre ère).

 

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