Fontaines de France
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Fontaines de France - La Grande Fontaine d'Artonne,Historique

Perchée sur un coteau à l'ouest de la Grande Limagne, Artonne domine la plaine de Riom. Située à un carrefour de voies antiques dont celle reliant la capitale des Arvernes, Gergovie, à la capitale des Bituriges, Avaricum (Bourges), et sur la voie allant de Clermont à Néris, la cité connut un développement considérable sous l'Antiquité et le Moyen Âge. Le XVIIIème siècle fut propice à de nombreuses découvertes de l'époque romaine : des tombeaux creusés dans le rocher, des squelettes, des médailles, des vases et des urnes. Pendant la période gallo-romaine le vicus d'Artonne possédait son tribunal, son marché et même son atelier monétaire. Artonne fortifiée au Moyen-Âge faisait partie des treize bonnes villes d'Auvergne, une motte castrale, située à l'est de l'église, montre l'importance seigneuriale de cette localité. Il reste aujourd'hui quelques éléments de cette période dont l'église Saint-Martin remaniée, quatre tours de fortification et quelques vestiges des remparts.

L'eau coule un peu partout dans la commune. La plus grande des fontaines "La Grande Fontaine" se trouve sur la place éponyme au centre du bourg. Elle a été édifiée au tout début du XIXème siècle en trachy-andésite, roche volcanique de couleur grise provenant des coulées du Puy Nugère un volcan de la chaîne des Puys. On l'appelle également pierre de Volvic, son extraction étant principalement réalisée dans des carrières exploitées à proximité de cette commune. La Grande Fontaine a une contenance de 12200 litres, son eau distribuée, par une tête de monstre en relief dans la pierre, provient de la fontaine de Montjoly située un peu plus haut dans le bourg. Du bassin rond s'élève une colonne carrée sur laquelle repose l'urne sculptée. Lors de la pose par le maçon des dernières pierres de la colonne, celui-ci ne sachant pas lire a scellé à l'envers l'inscription qui y figurait ce qui donne la phrase suivante " 01 NA'L 1081 ERB 9 et en dessous 02. EL. EEVELE " qui a été rectifée " l'AN 1801 ET 10 ". Sur le bassin est gravée la date de restauration de l'ensemble : 20 avril 1991 par l'entreprise de marbrerie Macheboeuf.

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