Fontaines de France
Le nom d'Ayen paraît venir du gaulois "eginn" qui signifie : hauteur. Il semble que les vicomtes de Limoges, sous le règne de Charles le Chauve, au cours de l'époque troublée qui a suivi la mort de Charlemagne, décidèrent de faire construire une forteresse sur une butte pour la surveillance des alentours et surtout pour la défense. C'est vers l'an mille que la famille Bernard, féaux du vicomte de Limoges, abandonna son patronyme pour adopter celui d'Ayen.
Depuis l'origine Ayen est constitué de deux entités : Ayen-Haut bourg où sont concentrées les activités administratives et commerciales, et Ayen-Bas, le bourg primitif appelé au XIIème siècle Ayen-Eglise, en raison de la magnifique église qui s'y dressait entourée de deux hôtels noble, celui de Chabroulie et celui de Razat. La Fontaine du Jard appelée aussi Fontaine de l'Homme qui Crache est située à Ayen-Bas.
Située à proximité du coeur historique de la commune, la fontaine lavoir de la Font du Jard a vraisemblablement été construite vers les années 1900, époque à laquelle se développe dans les campagnes les précautions d'hygiène. Le fronton de l'édifice est orné d'une sculpture réalisée en 1912 par un enfant du pays ayant exercé dans tout l'hexagone, Georges Tondu. Le lavoir était abrité par un auvent à charpente en bois et couverture fibro-ciment. Les abords abandonnés, l'abri très dégradé (charpente inclinée, bois attaqué par l'humidité) des travaux d'urgence s'imposent. Une souscription publique en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, l'Association des Amis d'Ayen a été lancée. Lors de notre passage les abords de la fontaine avait été dégagés, et le bassin du lavoir remis en état, mais la toiture n'avait pas été réinstallée.