Fontaines de France
Au XIIème siècle le village se nomme Geine, puis Gennes de la fin du XIVème et au XVème siècle, il devient Gesne en 1692, Genne en 1790 et depuis 1859 Gennes. Le bourg est implanté à une altitude de 400 mètres dans le département du Doubs. D'autres communes notamment dans le Nord-Ouest de la France portent le même patronyme. La première élection municipale se déroule en février 1790, le Maire est ensuite immédiatement installé. En 1791 ce sont les gardes champêtres qui font leur apparition. La communauté de Gennes ne disposait d'aucun abreuvoir pour désaltérer le bétail, aussi en 1770 elle propose la construction de trois fontaines et en 1789 de réparer la fontaine de Saint-Gengulph située en dehors du village. Mais à la suite d'une pénurie d'eau il est décidé de construire une nouvelle fontaine au centre du village.
En 1839, l'architecte Martin présente au Conseil Municipal les plans d'un lavoir. Les travaux sont lancés. Un nouveau Conseil est élu en 1840 et propose de compléter cet édifice en cours de construction, en lui ajoutant un étage afin d'y aménager une salle de réunion, cette dernière remplacera la maison commune. En 1844 les travaux sont réceptionnés, ils ont été exécutés par Bastide d'Ornans. Ainsi fut édifiée la mairie actuelle de Gennes que l'on peut admirer au centre du village, avec ses deux escaliers tournant et sa rotonde surmontant l'entrée du lavoir. Devant ce dernier et sur les deux côtés de la construction un bassin sert d'abreuvoir, il est alimenté par deux bornes fontaines scellées sur les faces latérales du bâtiment et qui servaient également à l'approvisionnement en eau des villageois. L'ensemble délimité par un pavage est inscrit depuis 1975 à l'inventaire des Monuments Historiques. C'est dans le département de la Haute-Saône que se situe le plus grand nombre de ces Mairies particulières, mais on peut également en voir plusieurs dans le Doubs, une dans le département de l'Yonne et une dans celui de la Meuse.