Fontaines de France
Un couvent de religieuses a été créé au VIIème siècle par Saint-Priest, évêque de Clermont, afin de veiller sur de précieuses reliques de la Vierge qui attiraient des pèlerins venant de lointains horizons. Au moment des invasions normandes, en 764, les chanoines de Saint-Martin de Tours se réfugient au monastère de Marsat. Lorsque le pape Urbain II, vient prêcher les croisades, il en profite pour mettre l'abbaye de Mozac et le prieuré de Marsat sous l'obédience de Cluny, les religieuses deviennent alors des bénédictines. Le couvent ouvert aux filles de haut lignage comptera jusqu'à 60 religieuses, puis déclinera au cours des siècles. Le 1er germinal de l'an II, le conseil général donne l'ordre de brûler les statues de l'église et toutes les représentations religieuses du monastère, celui-ci sera divisé en 39 parcelles vendues à des particuliers. Le bourg pendant des siècles a été dominé par l'imposant château comportant quatre tours, propriété des seigneurs de Marsat, il permettait de surveiller la colline de Vigoche et la plaine de Mirabel.
De ce château maintes fois détruit et reconstruit, il ne reste que les restes de deux tours et la magnifique Fontaine Renaissance (dite également Fontaine Notre-Dame de Pitié) datant de 1547, construite en souvenir du passage en ce lieu de François 1er quelques années auparavant. Une niche voûtée en plein cintre, à arrête frontale moulurée encadrée de deux pilastre corinthiens à chapiteau sculpté, abrite une cascade d'eau limpide. L'entablement mouluré supporte à l'avant, à chacune de ses extrémités une petite pile, sur l'une la statue de la Vierge Marie, sur l'autre une représentation de Marie-Madeleine, au centre une grande croix aux branchex fleuronnées, porte la date de 1547 et un Christ retenu par trois clous. A l'intérieur de l'excavation, une niche accueille une Vierge à l'enfant érodée et dont la tête de Marie a disparu, peut-être décapitée à la Révolution. Dans l'alignement de la Fontaine il a été installé un lavoir et un abreuvoir. Au Moyen-Âge cette source alimentait semble-t-il les fossés du château. La « Société des Amis de Marsat » a entrepris depuis 2009 la rénovation de la seconde tour du dit château et de la base de celui-ci.