La Fontaine Place d’Aligre
La Fontaine Place d’Aligre
Photos prises en septembre 2022

 

 

La Fontaine Place d’Aligre de Cercy-la-Tour

 

A l’époque gallo-romaine Cercy était un oppidum c’est à dire une place forte. Au Moyen-âge il possédait une enceinte dans laquelle s’ouvrait quatre portes. La Tour Cercy, c’est elle qui donna la particule au paronyme : Cercy-la-Tour. Érigée au XIIIème siècle, elle constituait le donjon de la place forte de Cercy. C’était une imposante construction de 120 mètres de circonférence pour une hauteur de 20 mètres, on y entrait par une porte donnant accès au sommet de la muraille du bourg. A l’époque de la Révolution par manque d’entretien, elle constituait un danger, les occupants quittent les lieux et elle sert de carrière aux habitants avant de disparaître. Le marquis de Pomereau qui en a hérité entreprend en 1883 sa reconstruction, mais les fondations seront moins imposantes que celles du précédent édifice, une partie du terrain ayant été empiété par le voisinage. Grâce au chanoine Maldent curé de Cercy-la-Tour (de 1925 à 1966), elle est devenue propriété du diocèse de Nevers et sert de base au socle supportant la statue de Notre-Dame-du-Nivernais,

que l’on peut admirer à partir de la Place d’Aligre.

Sur cette même place, se dresse l’église sous la protection de Saint-Pierre. Elle remonterait au XIème siècle, détériorée pendant la Guerre de Cent Ans, elle fut incendiée en 1582 par une troupe de huguenots. Pendant la Révolution elle servit de salle de réunion puis de réserve à fourrage. De style roman, elle est constituée d’une nef avec transept et une abside flanquée de deux absidioles.

 

Sous les dalles de la nef, reposent de nombreuses personnes du bourg de Cercy, décédées avant 1776 année depuis laquelle les notables n’ont plus eu le droit de se faire enterrer dans les églises. Le pied des fonds baptismaux, érigés en 1894, est constitué de cinq colonnes monolithes.

 

C’est une œuvre de l’entreprise Laget et Fils de Cercy-la-Tour.

Au centre de la place d’Aligre coule une fontaine. Etienne François Charles, Marquis d’Aligre, fit creuser place de l’église, un puits de 25 mètres de profondeur, accompagné d’une pompe et entouré d’une fontaine. Celle-ci est aujourd’hui ornée de son buste et de celui de son épouse. Ce Marquis, fils d’un premier Président du parlement de Paris, descendait d’une importante maison de l’ancienne noblesse qui avait donné deux chanceliers à la monarchie. Lorsque la Révolution éclata il n’avait pas encore vingt ans, il fut arrêté et incarcéré à la prison St-Yon de Rouen, de laquelle il s’évada et gagna l’Angleterre. La tourmente terminée, il retrouva son patrimoine, et fut admis à la Prairie en 1815. Veuf depuis 1793, il épousa Louise Charlotte Aglaée Camus de Pont Carré, n’ayant pas de descendant, ils distribuèrent une grande partie de leurs biens à divers établissements charitables, à Château-Chinon, Luzy, Bourbon-Lancy, Cercy-la-Tour. En 1845, ils firent don à la paroisse de Cercy-la-Tour de 300 journées dans les hôpitaux de Château-Chinon, Luzy, Bourbon-Lancy, pour les malades de la dite paroisse de Cercy. Le Marquis Pair de France et Commandeur de la Légion d’Honneur décéda à Paris le 11 mai 1847 à l’âge de 77 ans. Il fut inhumé à la chapelle de l’hospice d’Aligre à Boubon-Lancy. La place porte son patronyme par décision du Conseil Municipal en date du 10 mai 1844, en reconnaissance de ses bienfaits. On peut aujourd’hui encore admirer la fontaine qui orne cette place Aligre.

 

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