Fontaines de France
Le nom de Lampaul-Guimiliau aurait pour origine le mot breton "lan" (ermitage) de Saint-Paul Aurélien, et de Guimiliau. L'itinéraire suivi par saint Paul-Aurélien à travers le Léon le mène jusqu'au site de Lampaul, il y crée un établissement monastique puis se retire sur l'Île-de-Batz, avant d'être élu évêque du Léon. A la fin du XVIème siècle, le développement très important du commerce maritime international breton est à l'origne de la construction des enclos paroissiaux en Bretagne. Une lutte va s'instaurer à partir de cette époque, à coups de fontaines, de calvaires, de chaires, de croix processionnelles. Chaque village rivalisait avec son voisin pour avoir le plus bel enclos possible. Celui de Lampaul-Guimiliau, dont la porte monumentale date de 1668, possède un calvaire très simple en Kersanton datant du XVIème siècle. L'église a été érigée fin du XVIème et complètée au XVIIème siècle. L'ossuaire accolé à l'église Notre-Dame est l'Ouvre de G. Kerlezroux, il a été réalisé en 1667.
En contrebas et en dehors de cet enclos paroissial, est cachée la fontaine sous la protection de Notre-Dame. C'est à cette source proche du bourg que les Lampaulais venaient jusqu'en 1950 puiser l'eau nécessaire à la vie quotidienne. Cette eau était également réputée guérir la goutte et les rhumatismes. La fontaine a été aménagée au XVIIème siècle, mais a été reconstruite et ornée d'un fronton sculpté au XXème siècle, en hommage aux bâtisseurs du XVIIème siècle. Dans la niche la statue en Kersantite de la Vierge à l'Enfant date du XVIIème siècle. Le trop plein de la source alimente le grand lavoir couvert appelé : lavoir du Ped, qui lui a été adjoint .