La Fontaine au Dauphin
La Fontaine au Dauphin
Photos prises en septembre 2010

 

La Fontaine au Dauphin de Dole

 

La façon dont a été traitée la distribution de l’eau dans le passé explique aujourd’hui certains aspects de la ville de Dole. L’eau c’est un usage quotidien et un problème d’urbanisme. Au cours du XVIIIème siècle avec la pollution, de nombreuses sources, fontaines et puits privés sont progressivement abandonnés, se pose alors le problème de l’alimentation en eau.

De nouvelles solutions sont explorées pour faire monter l’eau dans la ville, même en période de sécheresse. C’est ainsi qu’est réalisée en 1754 la première machine hydraulique destinée à alimenter les fontaines de la ville, construite au Moulin Neuf, bâtiment situé en bas des remparts.

La Fontaine au Dauphin était appelée aussi Fontaine de la Petite Place (aujourd’hui place de la Sous-Préfecture). L’atelier du sculpteur Claude-François Attiret, aménagé sous les arcades du Collège de l’Arc, est à cette époque un atelier d’une intense activité, répondant à toutes les commandes de sculptures monumentales pour les édifices et fontaines de la ville. Les maîtres tailleurs qui secondaient Attiret pour la fontaine d’Arans, laissèrent bientôt la place aux maîtres-serruriers pour la réalisation d’une autre fontaine, celle de la Petite Place. En 1783 le Conseil décide de restaurer le bassin déjà en place, et demande des plans à Attiret. Ce dernier présente un modèle en terre, d’un cygne, prévu pour être réalisé en fer battu et d’où jaillirait l’eau. Cette fontaine est restée en place devant la Sous-Préfecture au moment de l’aménagement de celle-ci en 1883. Si l’on regarde de plus près on verra que l’animal qui crache l’eau, ne ressemble ni à un cygne, ni à un dauphin. Tout comme celui de la fontaine de la porte d’Arans, cet animal aquatique mutant, fait partie de l’univers fantastique créé par Attiret pour ses fontaines. Autre réalisation du sculpteur la fontaine de la Grand’Place.

Nous remercions Madame Aline Szewczyk, Animateur de l’architecture et du patrimoine de la ville de Dole, pour l’importante documentation sur les fontaines de la cité qu’elle nous a aimablement transmise et dont est tiré cet historique.

 

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