La Fontaine aux Lions
La Fontaine aux Lions
Photos prises en juin 2016

 

 

La Fontaine aux Lions d’Arbois

 

Dès le XIème siècle il existait un prieuré bénédictin sur les rives de la Cuisance . Fortifié il servait de refuge aux villageois. Au XIIIème siècle le village d’Arbois, édifié autour de l’église Saint-Just est un fief important des Comtes de Bourgogne. Entouré de puissantes murailles de nombreux édifices y sont élevés par les seigneurs mais aussi les religieux. Située entre le Saint Empire germanique et le royaume de France, la seigneurie du XVIème au XVIIème siècle est possession des princes de Hasbourg , des rois d’Espagne. Après le siège mené par Louis XIV en 1674, elle devient territoire Français. Cette cité du Revermont fait partie du triangle d’or formé avec Salins-les-Bains et Poligny, les collines qui l’entourent sont couvertes de vignes ce qui en fait la capitale des vins du Jura parmi lesquels figurent le vin de paille et le mystérieux vin jaune issu du cépage savagnin.

La Fontaine aux Lions a été construite en Floréal de l’an 12 au centre de la place de la Liberté bordée de belles maisons dont certaines possèdent des arcades. L’édifice restauré en 1984 présente au centre d’un bassin rond cerclé de fer et accessible par trois marches, un octogone dont toutes les faces sont ornées de plaques de fonte, sur les plus petites des bouquets de fleurs et sur les plus grandes un décor de cordon tressé. Sur le polygone sont installés quatre lions assis provenant des « Fourneau et Fonderie Baudin ». L’ensemble est surmonté d’un vase de pierre décoré, posé sur un cube paré de “bossage rustique” représentant des chutes d’eau gelées. Un haut fourneau fut installé en 1794 autour d’un vieux moulin à grain. Cette fonderie connut un développement considérable au XIXème siècle sous l’impulsion d’Etienne Monnier et de son fils Edmond qui lui succède, les forges Baudin devinrent le troisième site industriel du Jura. En 1872 le haut fourneau est arrêté et l’entreprise s’oriente vers la production d’objets émaillés comme « Le Chevalier Normand » qui ornera le paquebot Normandie en 1935. Mais la conjoncture amène en 1959 la fermeture définitive des forges.

 

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