Photos prises en mars 2017

 

La Fontaine Saint-Gonval de Penvénan

 

A la fin du Xème siècle le nom de la paroisse de Penvénan est mentionné dans la Vie Latine de Saint-Gonval. En 1160 Pennguenan (l’un des anciens patronymes de la bourgade) est cité dans une charte de l’ordre de Malte. La donation de l’église de Penvénan à l’abbaye de Saint-Jacut paraît dans une bulle de 1163. A proximité du bourg, il existe une chapelle Saint-Gonval reconstruite en 1914 à l’emplacement de l’ancien édifice religieux. Une légende mentionnée par Anatole Le Braz dans « Récits de Passants » est la suivante : « On peut apercevoir la nuit de Noël à cette chapelle, des processions de défunts attendant la délivrance d’un vivant, en état de grâce ». Saint-Gonval est également honoré dans le Finistère, il s’y serait établi dans le bois de Gars entre Hanver et l’Hôpital de Camfrout, pour construire son oratoire il coupa des pieds de chêne, le seigneur des lieux furieux le chassa. En quittant la forêt, le saint annonça que, désormais, on ne trouverait plus dans le bois de Gars de quoi façonner un timon de charrette. Cette malédiction s’est réalisée car on n’y trouve plus que taillis et fourrés. Saint-Gonval se retira alors dans la forêt de Cranou où le seigneur local l’autorisa à utiliser tous les arbres dont il avait besoin. En récompense le saint déclara que, dans la forêt de Cranou, jamais le bois ne manquerait. Ce qui, jusqu’à présent, s’est vérifié.

A proximité de la chapelle coule la fontaine Saint-Gonval qui selon la tradition populaire guérissait les maux de ventre des enfants. Les mères venaient y laver les langes de leurs enfants malades. L’eau sourd dans une construction rudimentaire constituée de trois murets sur lesquels repose une large pierre plate. Un peu encaissé un petit canal conduit l’eau vers le lavoir qui a été adjoint à cette fontaine. L’esplanade entourant la fontaine et la chapelle a été très bien aménagée et met en valeur ce patrimoine.