Photos prises en mars 2017

 

 

La Fontaine Saint-Jorant de Plouëc-du-Trieux

 

Le patronyme de Plouëc-du-Trieux aurait pour origine l’ancien breton « Ploe » (paroisse) et « Trieux » nom du petit fleuve côtier qui prend sa source à Kerpert et se jette dans la manche après un cours de 72 kilomètres. Le territoire de la commune était primitivement occupé par une garnison romaine, vers l’an mille, il est connu pour sa grande forteresse déjà détenue par les ducs de Bretagne. La châtellenie de Châteaulin-du-Trieux est propriété des Ducs de Bretagne, elle fait ensuite partie de la baronnie d’Avaugour. Le château est démoli sur ordre de Jean II de Rohan qui en avait fait le siège pendant quatre mois. Le bourg prend par la suite le nom de Ploeuc qui deviendra ensuite Plouec et en 1963 Plouëc-du-Trieux.

La Belle Eglise, l’un des villages formant la commune, possède une chapelle placée sous la protection de Saint-Jorand (ou Saint-Jorant). Edifiée à la fin du XVème siècle, elle a été agrandie au XVIIIème siècle, en partie détruite par un incendie en 1964, puis reconstruite. Le tombeau de Saint-Jorant, en granite et situé dans le sanctuaire, date du XVème siècle. Ce moine originaire de Gommenec’h a vécu au XIIIème siècle et fondé le monastère de la Trinité. A l’édifice religieux est associé une fontaine datant du XVIIIème siècle et dont l’eau sourd à proximité de la voix ferrée. Elle est constituée d’un bassin surmonté d’un pinacle à gable et d’une niche abritant une statue représentant Saint-Jorant. Le Pardon à la chapelle de la Belle Eglise est célébré le dimanche de la Trinité (dimanche qui suit la Pentecôte), avant la Deuxième Guerre Mondiale, on y venait nombreux et la fontaine était prise d’assaut. On y remplissait des bouteilles d’eau sacrée que l’on versait dans la nourriture des animaux, ceux-ci ne pouvant pas accompagner leur maîtres au Pardon. Les eaux de la fontaine Saint-Jorant avaient la propriété de guérir les animaux malades, en particulier les vaches. A la Belle Eglise le Pardon existe toujours, mais il n’y a plus de procession à la fontaine.