La Fontaine Saint-Martial
La Fontaine Saint-Martial
Photos prises en octobre 2008

 

 

La Fontaine Saint-Martial de Rieupeyroux

 

En 1031, une petite colonie de douze moines de Limoges, vint s’installer à Rieupeyroux. Il fut dressé une croix à l’emplacement de l’église et du monastère, les travaux commencèrent rapidement. Les moines bénédictins de Limoges, n’étaient pas venus dans cette région pour apaiser une règle de silence, mais pour évangéliser autour d’eux, et participer à la prospérité de la communauté. L’église fut édifiée sous le vocable de St-Martial premier évêque de Limoges au 3ème siècle. Plusieurs fontaines portent le nom de ce Saint-Homme, en Corrèze à  Saint-Etienne-aux-Clos et à Venarsal  (commune de Malemort).

La fontaine qui porte son nom, faisait partie des dépendances de l’ancien monastère, dont la suppression fut définitivement consignée en 1774. Les pèlerins et habitants de la région attribuaient à ses eaux ferrugineuses des vertus curatives, contre les affections de la peau notamment les dermatoses. Les reliques de Saint Martial sont d’ailleurs supposées guérir l’impétigo et l’eczéma des enfants. La source située dans un écrin de verdure offre une eau abondante et fraîche très appréciée des promeneurs. La petite niche surmontée d’une croix abrite une statue à l’effigie du Saint, qui fait toujours l’objet de vénération comme le démontre les trois roses dans le vase posé à proximité.

Dans l’église Saint-Martial de Rieupeyroux un ossement insolite a nourri diverses légendes. S’agit-il de l’omoplate de Gargantua, de l’épaule de Samson ou d’un os de baleine?

Monsieur Rayet historien de la ville nous relate les faits. “La naissance de l’histoire de Rieupeyroux nous révèle comment ce fossile est parvenu dans ce coin de terre des Ruthènes, désigné alors sous le nom de RIVO-PETROSO. Lors de la IIIème croisade entreprise par Richard Cour de Lion et Philippe Auguste (1195), Fortune de Valette, seigneur de Rieupeyroux, combattait sous la bannière du roi de France. Il est parfaitement vraisemblable, que cet os de baleine a été rapporté par ses compagnons et suspendu par eux à l’église Saint Martial, comme voeu et remerciement d’une grâce obtenue, lors de leur expédition en Terre Sainte.
Du reste, Monsieur GENNEVAUX, ancien conservateur du musée de Montpellier et savant paléontologue, avait entrepris des recherches sur les os de baleine rapportés de Terre Sainte par les Croisés. Il avait pu ainsi identifier facilement, l’omoplate de l’église Saint- Martial comme étant une omoplate de baleine commune en Méditerranée.
De son côté Monsieur BALSAN de la société des lettres de l’Aveyron, expert en la matière, affirmait la même chose lui qui disposait d’un grenier rempli d’ossements. Ainsi, ce fossile de baleine, ayant fait l’objet de bien des curiosités et d’expertises, avait connu des heures de gloire dans le choeur de l’église comme ex-voto, puis suspendu à un pilier, à la vue de tous les fidèles avant de terminer son parcours dans la pénombre du portail d’entrée et la plus grande indifférence. Pourquoi ne pas ressortir de l’oubli, cette curieuse page d’histoire laissée par nos lointains prédécesseurs lorsqu’on sait la préoccupation de l’homme de connaître ses origines”.

 

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