Photos prises en septembre 2007

 

 

La Fontaine Saint-Maurice de Borey

 

Cette fontaine est située au bas du village; Dans la première moitié du 19ème siècle, à cet emplacement, il n’existait qu’un puisard. En 1861, la décision est prise de le restaurer et de lui adjoindre un lavoir et un abreuvoir. Les plans sont réalisés par l’architecte COUARD, qui, avec J.B. LAMBEL fut l’auteur de nombreuses fontaines en Haute-Saône. La construction s’étendit du 22 mai 1861(date de l’adjudication des travaux à l’entreprise Pierre Henry de Erre les Norois) au 21décembre 1863 (procès verbal de réception définitive).

La fontaine Saint-Maurice comme les autres du village (aujourd’hui disparues) connut de nombreux problèmes d’adduction d’eau : la source qui alimente le puisard est abondante et de très bonne qualité, mais son niveau ne peut être élevé pour alimenter une fontaine de hauteur convenable. Pour cette raison, les femmes étaient obligées de se mettre à genoux pour laver leur linge, mais cette position, somme toute peu confortable, n’empêchait pas les langues de se délier entre chaque coup de battoir et le lavoir d’être le témoin des joies et drames du village.

En 1932, le menuisier du village sollicite l’emplacement de la fontaine pour y construire une scierie mécanique. Après en avoir délibéré, le Conseil Municipal autorise la vente de 70 mètres carrés, au prix de 288 Ers. La fontaine va disparaître sous des tonnes de remblais. Seule la partie supérieure du puisard n’est pas enfouie et se dressera pour rappeler aux villageois qu’autrefois ce lieu était un point de rencontre et de vie.

Oubliée la Fontaine Saint-Maurice? Pas vraiment, puisqu’en 1991, le Maire, Pierre BARRACHIN et son conseil municipal décident de lui redonner vie. Alors commence, sous la direction du service départemental de l’architecture, la restauration de la Fontaine. Il faut évacuer la terre, déposer l’édifice, retailler de nombreuses pierres, refaire la remise en eau, etc…. Aujourd’hui l’eau coule à nouveau et la Fontaine Saint-Maurice a retrouvé le profil qu’elle avait en 1861.

Nous remercions Monsieur Barrachin pour toutes les informations aimablement fournies lors de notre rencontre.