Photos prises en juin 2020

 

 

La Fontaine et le Lavoir de Port-sur-Seille

 

La commune de Port-sur-Seille tire son patronyme de la rivière la Seille qui la traverse. Ce cours d’eau qui se jette dans la Moselle parcourt deux départements, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle. Le duc de Barre possède le château de Port-sur-Seille édifié au XIIIème siècle. Lors de la bataille de Bulgneville qui oppose en juillet 1431 la maison de Vaudemont alliée des Bourguignons à René II, le châtelain de Port, Philippe de Norroy est fait prisonnier. Afin de payer sa rançon, le château sera engagé à la ville de Metz qui y installera un occupant.  En 1440 c’est dans cette demeure que sera signé par toute la chevalerie de Lorraine, le traité entre René II et l’évêque de Metz Conrad Bayer de Boppart. En 1446, Philippe de Norroy ayant recouvré sa liberté expulse les messins de son château. Une paix castrale réglera le conflit. Au cours des années et après l’extinction de la lignée des Norroy, différentes familles se succèdent dans cette résidence, qui en 1610 sera en état de décrépitude avancée, puis progressivement abandonnée. Au  début du XXème siècle, les ruines seront fortement endommagées par les combats de la première Guerre Mondiale. Aujourd’hui il ne subsiste du donjon carré que des restes des murs épais et d’une hauteur de 14 mètres, ainsi que divers vestiges de murailles.

 

C’est une propriété privée qui ne se visite pas. L’église de Port-sur-Seille a été reconstruite par Antoine de Norroy et Claude de Serrière au début du XVIème siècle, elle est placée sous la protection de Saint-Michel. Le village a été détruit pendant la guerre de 1914-1918, puis endommagé en septembre 1944.

Rue de la Seille à proximité des ruines du château et de la rivière, un lavoir a été construit au tout début du XXème siècle après captage d’une source proche. Situé au bas du village, autrefois il avait plusieurs fonctions, ravitailler les foyers, faire boire le bétail, c’était également le lieu de rencontre des femmes lorsqu’elles effectuaient leurs lessives. Sur la partie avant de ce lavoir une grande auge permettait  aux animaux de s’abreuver, aujourd’hui elle a été transformée en jardinière. La fontaine se trouve à l’intérieur de la construction en brique couverte d’une toiture à deux pans coiffée de tuiles. Deux grands bacs enserrent une pile centrale au chapeau conique qui déverse son eau au dessus d’un petit bassin carré complété de deux barres métalliques permettant de poser le sceau ou tout autre récipient devant être rempli. Les jours de lessive, les femmes venaient avec brouettes et bassines laver leur linge, dans les deux grands bacs situés de chaque côté de la fontaine.