La Fontaine aux Serpents
La Fontaine aux Serpents
Photos prises en mai 2009

 

La Fontaine aux Serpents de Cluny

 

A partir du XIIème siècle, Cluny connaît des difficultés financières importantes, provoquées en grande partie par la construction de la troisième abbatiale et de la charité aux pauvres qui augmente les dépenses. Mais, malgré les diverses tentatives de redressement des abbés, l´ordre s´endette. L´abbaye, lourdement taxée par le pape et le roi, les pillages de la guerre de Cent Ans et ceux des guerres de religion au XVIème siècle ne feront qu´aggraver la situation. Sa gloire passée permettra à Cluny de garder un certain prestige. La liste des abbés est impressionnante on y trouvera en particulier Richelieu et Mazarin.

L’abbaye de Cluny disparut en 1790, lorsque les vœux religieux furent interdits par la Révolution française. Vendue sous le Directoire et détruite de 1798 à 1823. La République, l’Empire et la Monarchie mirent trente ans à dépecer la plus grande église de la chrétienté. L’abbatiale sera utilisée comme carrière de pierre. Aujourd’hui, il ne reste que des bâtiments construits au XVIIème et au XVIIIème siècles, notamment un cloître, ainsi qu’une petite partie de l’abbatiale dite Cluny III. L’abbaye abrite depuis 1901 un centre Arts et Métiers ParisTech (anciennement ENSAM) formant des ingénieurs des Arts-et-Métiers (les Gadzarts).

La Fontaine aux Serpents est située rue Mercière. L’imposante niche de l’édifice est surmontée d’une couronne sous laquelle figure un écusson bleu orné de trois fleurs de Lys. Sur les murs entourant la cavité d’implantation de l’édicule, figurent gravées les inscriptions suivantes :

à gauche :  FELIX CLUNIACI LUCUS IN QUO RIDENTI NATURAE SOL PRESTANT VICES

à droite : AMICO SUB PRAEFECTU FACILES OCCURRUNT AMICORUM DELINEATIONES.

Nous savons peu de chose sur la symbolique de ces deux serpents entourant l’urne qui surmonte le bassin, si non qu’ils sont à l’origine du nom de cette fontaine dont l’édification se situerait vers 1789 et qui se trouve référencée depuis septembre 1946 à l’inventaire des Monuments Historiques.

 

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