Photos prises en septembre 2013

 

La Fontaine de Condé de Miradoux

 

L’ancienne bastide a été créée en 1253. Sur l’emplacement d’un château fort et avec les pierres de ce dernier une première église romane fut édifiée. Sur les ruines de celle-ci un autre édifice religieux fortifié vit le jour en 1530.

 

 Il est sous la protection de Saint-Orens, dont il abrite des reliques, et de Saint-Louis. Le portail de style renaissance est orné de chaque côté de trois colonnes accolées, chacune d’elles est surmontée d’un dôme en forme de coquille jacquerie,

 

pour rappeler que Miradoux est une étape de la voie du Puy vers Saint-Jacques de Compostelle.

La cité fut le théâtre pendant la Fronde d’un douloureux épisode. Le 19 février 1682 le marquis de St Luc, lieutenant du roi en Guyenne, commandant une armée de cinq à six mille hommes vint se loger dans la ville. Dans la nuit du 21 il fut attaqué par le Prince de Condé membre de la Fronde, les soldats et les habitants résistèrent. Le Prince décida alors de faire le siège de la cité et fit amener deux bombardes pour créer une brèche dans les murailles, sans résultat probant. Le 5 mars Condé apprend que le Comte d’Harcourt et d’Armagnac resté fidèle à la régente va arriver, le lendemain il ordonne à ses troupes de lever le siège. Les morts sont nombreux et les dégâts causés par les bombardes dans la ville importants. Plus tard Condé eut des remords et offrit à Miradoux 12 000 livres pour permettre la reconstruction de l’hôpital rural de la Madeleine.

La fontaine, abritée sous la frondaison, rappelle cet épisode douloureux et porte le patronyme de “Fontaine de Condé”. Sur la façade du réservoir de la source est sculpté le C, initiale de Condé. L’édifice pendant trois semaines en juillet 2010 a été réhabilité par douze jeunes venant d’Europe mais aussi d’Amérique et d’Asie. A côté de la source un large espace pavé qui autrefois servait vraisemblablement d’égayoir pour le nettoyage des pattes des animaux de traits.