La Fontaine de Juillet 1830 de Pontgibaud
La Fontaine du Foirail est connue sous le patronyme « Fontaine de Juillet 1830 » car elle porte la mention « Aux victimes de Juillet 1830 ». La Révolution de Juillet 1830 est la deuxième révolution française. C’est une révolte succédant à une longue période d’agitation ministérielle puis parlementaire à l’issue de laquelle le roi Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 Juillet 1830 et la dissolution de la Chambre des Députés. En réaction le peuple parisien se soulève, dresse des barricades dans les rues et affronte les forces armées commandées par le maréchal Marmont. Cette révolte se déroule sur trois journées les 27,28 et 29 Juillet dites « Les Trois Glorieuses », elles feront 200 morts chez les soldats et près de 800 victimes chez les insurgés. Charles X fuit Paris, la monarchie constitutionnelle est sauvegardée avec la proclamation de Louis-Philippe 1er par les députés libéraux majoritairement royalistes, « Rois des Français » et non plus « Roi de France ».
Jean Gilbert Sersiron à l’occasion de cette Monarchie de Juillet devient Maire de Pontgibaud, il le restera jusqu’en 1848. Il est à l’origine de l’édification des fontaines de la Halle et du Foirail. Il existait déjà un point d’eau sur le champ de foire, les travaux de construction de la fontaine débutent en 1832, ils sont confiés à M.Zani, fontainier, et Raymond de Volvic, entrepreneur. L’édifice est en andésite et comporte un bassin circulaire au centre duquel s’élève une pile portant la date de 1833, le nom du commanditaire de l’édifice et de son réalisateur. Au dessus se dresse une colonne gravée de la dédicace « Aux victimes de Juillet 1830 », à son sommet un vase est posé sur le chapiteau. Un panneau accroché sur une face de la pile nous en raconte non seulement l’histoire, mais nous fournit aussi quelques éléments sur les grandes difficultés rencontrées par les équipes municipales successives, pour la réalisation de captages de bons débits, car les fontaines de la Halle et du Foirail tarissaient en période sèche. Le problème fut en partie résolu en 1922, mais le débit et la qualité de l’eau laissaient à désirer. Le projet d’adduction d’eau est confié au Génie Rural en 1936.