La Fontaine de la Belle de Nadaillac
Le patronyme de Nadaillac aurait pour origine un nom de personnage gallo-romain suivi de « acum », ce nom « Natalius » formé à partir du latin « Natalis » signifiant « Natal ». Dès 1099 on trouve trace de la paroisse dans un cartulaire d’Uzerche. La commune est située aux confins du Périgord Noir, entre les Causses du Quercy et du Pays Corrézien. Vers 1074 Nadaillac qui se trouvait dans le comté de Terrasson passa à la maison de Turenne, puis changea plusieurs fois de seigneur. L’église Saint-Denis, ancien prieuré-cure, faisait partie de la collation de l’abbaye de Saint-Amand-de-Coly.
Aucun cours d’eau ne traversant son territoire, la commune, prit au XVIIIème siècle le patronyme de Nadaillac-le-Sec. La Fontaine de La Belle jusque dans les années 1970 apparaît comme un lieu essentiel à la vie du village. Cette fontaine, qui vraisemblablement existait avant la christianisation était certainement un lieu de culte, très tôt récupéré par l’église. Son patronyme « La Belle » signifierait « grande » fontaine (bel en occitan) ce qui confirme son importance. Aménagée au XIXème siècle, par une construction en moellons avec toit à bâtière, ouverte à l’avant par une arche en plein cintre fermée par une grille. Elle a été sanctifiée sous le ministère de l’abbé Béraud (1858-1890) comme l’indique la pierre gravée sur la paroi du fond de l’édifice. Ce point d’eau a été utilisé par les habitants jusqu’à l’arrivée de l’eau courante dans les maisons dans les années 70. En 1927 un lavoir-abreuvoir lui a été adjoint. Lors de l’aménagement de la route cet ensemble lavoir-abreuvoir a été comblé. En juin 2014, les bénévoles de Nadaillac en collaboration avec la municipalité, ont remis à jour le grand lavoir-abreuvoir enfoui sous les gravats depuis près de cinquante ans. Il a fallu ensuite procéder à la consolidation des murs de soutènement. Grâce à ce travail on peut aujourd’hui bénéficier de la vue d’ensemble du site tel qu’il était au XXème siècle avant l’installation de l’adduction d’eau.