La Fontaine de la chapelle de Notre-Dame des Rosiers à Saint-Clémentin de Voultegon
Voulmentin est une commune nouvelle née en janvier 2013 de la fusion entre Saint-Clémentin et Voultegon. Le territoire de l’ancienne commune de Saint-Clémentin fut habité dès le néolithique, dans le bourg des pièces romaines ont également été trouvées. Au XIXème siècle une nécropole mérovingienne du IVème-Vème siècle contenant treize sarcophages a été découverte au hameau de la Bazinière. L’église du XIème siècle, sous le vocable de Saint-Clémentin dont elle abritait le tombeau fut donnée par le seigneur de Massais et de Saint-Clémentin aux moines de l’abbaye Saint-Florent près de Saumur. Dévastée par les huguenots en 1591 elle fut reconstruite, à la suite d’un écroulement de la voûte, l’église actuelle fut rebâtie en 1878, elle a conservé derrière le maître autel la petite crypte abritant le tombeau vide, les reliques du Saint-Patron de la paroisse ayant été pillées par les huguenots. Saint-Clémentin, disciple de Saint-Hilaire qui au IVème siècle évangélisait la région fut martyrisé et enterré en ce lieu, il a donné son patronyme à la localité.
Non loin du bourg au milieu des champs se dresse le clocheton et le toit de la chapelle de Notre-Dame de Grâce, plus connue sous le patronyme de Notre-Dame des Rosiers.
Un grand porche à claire voie soutenu par quatre piliers précède la façade dont le pignon est surmonté d’un clocher bretèche à deux arcades abritant les deux cloches
Pendant les guerres de Vendée, à l’approche des bleus (soldats de l’armée républicaine) les habitants descendirent et cachèrent dans la rivière la cloche portant le patronyme du donateur (en 1736) de la chapelle, Hierosme Barricher, seigneur de Migaland (Luché-Thouarsais), les bleus s’emparèrent de la seconde et essayèrent vainement d’incendier la chapelle. Aujourd’hui le clocher a retrouvé ses deux cloches. La porte en plein cintre à vantaux décorés et cloutés possède une grille de judas portant les lettres RS. Le pavage du sol sous le porche est agrémenté d’une coquille Saint-Jacques, ce qui laisse à penser qu’il s’agissait peut-être d’une étape sur le chemin vers Saint-Jacques de Compostelle.
Au chevet de l’édifice religieux sourd une fontaine. La source est protégée par un petit édicule dont les parties latérales sont un peu incluse dans le talus. La couverture est constituée d’une grosse pierre. Le trop plein du bassin intérieur forme à l’avant une petite flaque, avant d’aller se perdre dans la végétation avoisinante. Le site fut un lieu de rassemblement des habitants notamment les soirs de Pâques, où l’on récitait le chapelet, échangeait des œufs peints, et se désaltérait à l’eau de la fontaine.
Malheureusement comme beaucoup d’autres édifices religieux, cette chapelle classée Monument Historique n’est ouverte que certains dimanches, ainsi que pour les Rameaux, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, lors des journées du patrimoine et pour la Toussaint. Nous n’avons pas été en mesure de découvrir les statues qu’elle contient ainsi que les peintures murales mises à jour lors d’une restauration récente.