La Fontaine de la Chèvre Le Puy-en-Velay
A son décès en 1906 le docteur Paul Vibert avait demandé à sa famille de faire ériger sur la place devant son immeuble, une fontaine monumentale surmontée du groupe en bronze de « la Baigneuse », oeuvre de Pierre Julien, en remplacement de la borne fontaine existante. Lors de sa séance du 6 juin 1906 le Conseil Municipal examina ce dossier et l’approuva. Par lettre à Monsieur le Maire, Léon Vibert, substitut du procureur général de Riom sollicitait l’autorisation d’exécuter le voeu du docteur et qu’il confiait la réalisation des travaux à Monsieur Verdier Architecte. Afin de dégager l’espace, l’urinoir implanté au centre de la place Carnot fut transféré au bas de celle-ci.
L’oeuvre originale de « la Baigneuse » avait été commandée par le roi Louis XVI en 1785 pour la décoration de la laiterie de Rambouillet construite pour la reine Marie-Antoinette. Réalisée en marbre blanc, elle avait été installée en juin 1787. Dix ans plus tard, elle fut transportée à Versailles, puis en 1803 elle fut transférée sous la rotonde du Sénat. Elle rejoint la laiterie de Rambouillet en 1956 après un séjour de plusieurs années au Louvres. La reproduction en bronze qui orne la fontaine tantôt appelée ( Fontaine de la Chèvre, Fontaine Vibert, ou encore Nymphe Amalthée) est une réalisation du fondeur de Paris F.Barbedienne. Elle repose sur un ensemble de forme pyramidale tronquée, dont trois faces sont agrémentées d’un bas relief représentant un dauphin crachant une réalisation du sculpteur Barthélémy. La face située au dos porte une plaque au nom des donateurs. En 2013 la Place Carnot a été réaménagée et la fontaine remise en valeur.
De cette place Carnot, en regardant vers la gauche l’attention se porte sur l’église Saint-Michel d’Aiguilhe, fièrement plantée sur son rocher. A l’opposé à l’angle du boulevard Carnot et de la rue Pannessac, se dresse la Tour éponyme, il s’agit en fait des vestiges d’une ancienne porte royale.
Cette tour date du XIVème siècle, elle faisait partie avec sa tour jumelle du système de défense de la cité qui comprenait en tout 18 portes fortifiées réparties le long de l’enceinte de la ville. Au milieu du XIXème siècle, afin de faciliter la circulation, il fut décidé de détruire une partie de cette porte, il ne reste aujourd’hui qu’une belle tour circulaire couronnée de mâchicoulis tréflés. Cet édifice est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques.