Photos prises en mai 2009

 

 

La Fontaine de la Crèche d’Annecy

 

Les tribus gauloises des Allobroges dès le début du IVe siècle av. J.-C. occupent les rives du lac. Ils sont battus par les légions romaines en 62 av. J.C., ce qui ouvre leurs terres à la colonisation. Les Romains s’installent, dans la plaine des Fins au nord du lac d’Annecy et fondent le vicus de Boutae sur l’emplacement d’un village gaulois. Entre le deuxième et le cinquième siècle, l’agglomération de Boutae regroupe plus de 2 000 habitants sur vingt-cinq hectares. Le vicus, centre artisanal et commercial, dispose de diverses structures : un grand et un petit forum, des temples, des thermes, un théâtre et divers entrepôts de marchandises, les puits étant nombreux, la construction d’un acqueduc n’est pas nécessaire. La cité occupe une position stratégique au carrefour de trois voies romaines : celle menant à Genua (Genève) ; celle menant à Casuaria (Faverges) ; et la voie menant à Aquae (Aix-les-Bains). Boutae se trouve aussi sur la route impériale menant au col du Petit Saint-Bernard.

En 1932, est édifiée la crèche municipale dans les jardins de l’Europe. En 1937, on adjoint à la crèche municipale, au pied de la terrasse, un bassin semi circulaire dans lequel, une tête de diable cornu, sculptée dans la pierre, déverse par sa bouche grimaçante, un filet d’eau. C’est l’entrepreneur, Antille Belloni, qui est chargé de l’exécution de ce bassin sous la direction de l’architecte Henri Adé.

A proximité de la fontaine le monument du Docteur Gallet inauguré en 1939. A l’origine ce monument était accompagné d’un bassin agité d’un jet d’eau central supprimé en 1960 suite à l’aménagement de la galerie souterraine de la voie ferrée et à la réorganisation de la circulation dans ce secteur. Né à Annecy en 1874, Le Docteur Claudius Gallet siégea pendant trente six ans au conseil municipal. Lors de la première guerre mondiale, il rejoignit les soldats du 30ème régiment d’infanterie sur le front où il fut blessé cinq fois. Conseiller général, sénateur de la Haute Savoie, il fut l’artisan de la législation en faveur des anciens combattants et fut Ministre des pensions. Celui que les Annéciens avaient surnommé le médecin des pauvres est décédé en 1936.

Nous remercions Monsieur Copel de l’Office du tourisme d’Annecy pour les copies d’une partie du livre “l’eau dans la ville ” et du bulletin municipal de Septembre 1988, qu’il nous a aimablement fait parvenir et dont l’historique de cette fontaine est partiellement extrait.