La Fontaine de La Douve-aux-Louais de La Motte
Le patronyme de la commune aurait pour origine une motte féodale nommée Mote Gargajan et qui jadis était située à La Douve-aux-Louais. La Motte est mentionnée dans un accord passé en 1307 entre Olivier de Rohan et sa mère Thomasse de la Roche. En 1640, c’est une paroisse, elle est née du défrichement d’une partie de la forêt de Loudéac. A la fin de la Révolution, La Motte était une commune plutôt républicaine (bleue). En 1801, le second de Cadoudal : Mercie la Vendée, chargé du département des côtes du Nord dénoncé par un résident de La Motte, est exécuté par les soldats républicains. La commune entière accusée de trahison devient le bouc-émissaire du chef chouan local un nommé Dujardin, ce dernier a terrorisé les habitants pendant un an.
Selon les époques, La Douve-aux-Louais s’est appelée : La Douve-aux-Lois ou encore La Douve-à-l’Oie. Cette motte située à deux cents mètres du bourg était considérée comme une motte féodale. Toutefois lors de fouilles réalisées dans le quatrième quart du XIXème siècle, les divers objets découverts : ossements brûlés, morceaux de fer, débris de poterie, ont amenés à la conclusion qu’il s’agissait d’un vaste cimetière d’incinération remontant à l’apparition du fer dans la région, plusieurs siècles avant la conquête romaine. A La Douve-aux-Louais s’élève une croix de chemin en granit monolithe. Sur un socle à chanfrein se dresse un fût rond sculpté d’un Christ en relief aux bras levés et aux traits naïfs représentatifs de l’art breton traditionnel. Au revers de cette croix figure un autre personnage non identifié. Sous le soubassement maçonné de cette croix une fontaine de Dévotion vouée à Saint-Vincent est aménagée. Les habitants venaient s’approvisionner en eau seulement à cette fontaine. Il existe une autre petite fontaine un peu plus loin mais ils ne la fréquentaient pas. Un lavoir a été adjoint à la Fontaine Saint-Vincent, il a été utilisé jusqu’au début du XXème siècle.