La Fontaine de la Flèche
La Fontaine de la Flèche
Photos prises en octobre 2015

 

 

La Fontaine de la Flèche de Clermont-Ferrand

 

Clermont et son quartier de Montferrand sont au XIIème siècle deux villes distinctes, Clermont est la cité épiscopale et Montferrand celle créé par les comtes d’Auvergne afin de contrecarrer le pouvoir des évêques. Le traité d’Azay-le-Rideau en 1189 fait passer la suzeraineté de l’Auvergne aux Capétiens. Au tout début du XIIIème siècle le comte Guy II cède à l’évêque les droits qu’il possède sur la cité de Clermont. L’évêque et le chapitre de la cathédrale seront les seuls maîtres de la ville jusqu’au XVIème siècle. A partir de 1248 commence le chantier de la cathédrale qui se poursuivra au siècle suivant. Entre 1520 et 1591, plusieurs conflits éclatent entre les divers évêques et les habitants de Clermont qui souhaitent s’administrer. La région de Clermont eut à souffrir de la guerre de Cent-Ans sans que la ville elle-même soit assiégée ou prise.

Au XIIème siècle Louis VI le gros accorde aux compagnies militaires des exonérations des taxes (taille, gabelle…). Les archers ne sont plus obligés de faire le guet la nuit. C’est sous son règne que les compagnies s’organisent en confréries ainsi nait celle des archers, ils apportaient un recours appréciable en temps de guerre. Plus tard se sont les confréries des arquebusiers qui virent le jour. Boulevard Trudaine à l’angle de la rue de Archers coule la Fontaine de la Flèche qui tient son patronyme de la « Confrérie des Francs-Archers et Arquebusiers » installés depuis 1737 autour de la cour des archers. Elle a été réalisée en pierre de Volvic. Au centre du bassin rond le fût carré est amorti d’une pomme de pin posée sur un socle mouluré en cavet renversé. L’eau jaillit de la bouche de deux mascarons à grandes oreilles, l’un représentant un homme, l’autre une femme, ils seraient une allégorie de l’hiver et de l’été. Cette fontaine est l’une des trois fontaines isolées datant de l’Ancien Régime que conserve Clermont. Certaines de ces confréries perdurent encore.

 

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