La Fontaine de la Gare de Carmaux
La gare de Carmaux est établie à une altitude de 214 mètres sur la ligne reliant Castelnaudary à Rodez. Elle était également à l’origine de la ligne allant de Carmaux à Vindrac qui fut fermée, puis déclassée en 1953. Un premier bâtiment avait été construit en 1850 à l’initiative de la famille de Solages propriétaire des mines de Carmaux. Afin de résoudre les problèmes liés au transport du charbon, ils obtinrent la concession de la ligne en 1854. Cette gare attira de nouvelles industries, la verrerie Sainte-Clotilde qui sera rachetée à la famille Solages par Eugène Resseguier en 1862. En 1895 le licenciement d’un ouvrier syndiqué entraine une grève des verriers, qui ne peuvent pas reprendre le travail, Eugène Resseguier ayant décidé la fermeture provisoire de l’entreprise. Soutenus par Jean Jaurès, les grévistes envisagent la création d’une nouvelle verrerie, des souscriptions sont lancées dans tout le pays, après bien des difficultés, en octobre 1896 la verrerie ouvrière d’Albi commence à produire. En 1931 elle devient une société coopérative ouvrière de production qui existe encore de nos jours. La même année la verrerie Sainte-Clotilde de Carmaux ferme définitivement ses portes.
La gare de Carmaux fut détruite par un incendie, puis reconstruite entre 1902 et 1905. Elle est constituée d’une ossature métallique, ses murs sont en briques ornées de guirlandes de fleurs de faïence, ce qui lui donne un charme indéniable. Cette gare à fréquemment accueilli Jean Jaurès de retour de l’Assemblée Nationale. Devant ce beau bâtiment l’esplanade bordant la rue Hoche a été agrémentée d’une fontaine. Un bloc cubique aux côtés rainurés, déverse en façade un écran d’eau qui va rejoindre un bassin aux formes irrégulières.