La Fontaine de la République de Neuvic
Le 12 août 1866, il est décidé l’établissement d’une fontaine sur la Place Neuve. Elle est d’abord adossée au mur de la maison de M. Escure, causant des dégradations à son immeuble. Le 12 août 1877, le Conseil Municipal sensible aux plaintes de M. Escure, propose de transférer l’édifice au centre de la place. Mais le voeu n’est pas suivi d’effet. Michel Veilhan, curé de Latronche décède le 5 avril 1879 et lègue par testament à sa ville natale de Neuvic, la somme de 1 000 francs destinée à embellir la cité.
L’assemblée communale, le 18 mai 1882 décide d’employer la somme restante après avoir défalqué les frais d’enregistrement, soit 887 Frs pour la construction d’une nouvelle fontaine au centre de la Place Neuve. Une commande est passée à Gallière aîné, sculpteur lapidaire de Volvic. La livraison intervient en novembre 1882. Le sculpteur ayant fait un important rabais, la facture se monte à 887 Frs. La Fontaine occupe le centre de la Place. C’est une colonne lisse surmontée d’un chapiteau. Sur le fût sont fixées deux têtes de lion rejetant l’eau. Entre-elles est posée une plaque inaugurale de bronze portant l’inscription : “Don de l’abbé Veilhan/ A la ville de Neuvic/ reconnaissance/ 5 avril 1879”. Sur sa face intérieure est gravée “22 avril 1883/ F. ESCURE”.
Après le décès de Léon Gambetta (31/12/1882) le Conseil Municipal débaptise la Place Neuve en place Gambetta. Pour honorer la mémoire du grand patriote, un buste de la République, en pierre de Volvic, surmontera la colonne de la fontaine. La souscription ouverte à cet effet, entre mai et août 1883 est un succès. La sculpture est inaugurée le 28 septembre suivant. Elle représente une République, au buste cuirassé, le front ceint de fleurs et d’une étoile à cinq raies. Sa poitrine porte les initiales RF posées sur deux branches d’olivier ceintes par le milieu.
En 1890, le bac de l’édifice se disjoint et l’eau se répand sur la route, envahissant les cours des particuliers. En 1891, le temps peu clément ne permet pas l’exécution des travaux. En 1892 elle n’est plus alimentée. Jean Chaumerliac, maçon, répare le bac et l’entoure d’un cercle de fer. Un trottoir d’abord triangulaire, puis aujourd’hui circulaire se substitue au caniveau, l’objectif est de rendre à l’édifice sa solidité. Les décennies passent. En 1989, de nouveau travaux sont nécessaires, ils sont confiés à l’entreprise CIPOLAT. Pour faciliter le nettoiement du bac, une couche de plastique incolore y est déposée.